Le maire d'un village des Hautes-Alpes a été mis en examen samedi 10 avril pour viol et agressions sexuelles, des faits pour lesquels sept jeunes filles ont porté plainte et qu'il a reconnus, selon le parquet de Grenoble.
Âgé de 69 ans, Jean-Marc Aurouze avait été interpellé chez lui et placé en garde à vue le 8 avril dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte il y a deux semaines à Gap, comme l'avait évoqué le quotidien régional Le Dauphiné libéré.
Plusieurs jeunes filles, âgées de 10 à 15 ans, ont dénoncé des faits d'agressions sexuelles et une de 16 ans a dénoncé un viol, une pénétration digitale ayant eu lieu en 2018, selon le parquet. Sept ont porté plainte.
«Elles reprochent au maire de Montgardin de les avoir accueillies à son domicile pour des goûters, au cours desquels il en profitait pour leur faire des "câlins"» en leur caressant les cuisses, les fesses ou la poitrine, ou en les attrapant par les hanches, a détaillé le procureur de Grenoble dans un communiqué.
«Certains faits dénoncés sont récents» et remonteraient à début mars, «d'autres auraient été commis quelques mois et plusieurs années auparavant», avait indiqué une source proche de l'enquête.
Une information judiciaire a été ouverte et le mis en cause, qui a reconnu les faits, a été mis en examen pour agressions sexuelles sur mineures de 15 ans, viol sur mineure de plus 15 ans et détention d'images pédopornographiques. Il encourt 20 ans de réclusion criminelle.
L'élu a été placé en détention provisoire. Il a déposé sa démission à la préfecture de la région, qui en a pris acte, indique Le Dauphiné libéré. Or, il reste conseiller municipal de sa commune.