Après avoir participé à une manifestation autorisée de Gilets jaunes dans la capitale, trois personnes se sont rendues sur les Champs-Élysées afin de visiter l’exposition en plein air du «Chat de Geluck». Elles ont été interpellées par les gendarmes et verbalisées en raison des «signes distinctifs» des Gilets jaunes qu’elles portaient dans une zone où les manifestations sont interdites.
3 personnes verbalisées dont 1 juste pr un masque jaune 😱 On nage en plein délire ! Va-t-on être verbalisé aussi pour la couleur de notre slip! Les policiers lancent la musique pendant le live afin de le signaler pour le retirer! Ils ne savent plus quoi inventer! ( Paris hier) pic.twitter.com/4X3NAnUnei
— Le Général💎 (@LE_GENERAL_FR) March 28, 2021
La scène s’est déroulée le 27 mars dernier et a été diffusée en direct par Stéphanie Poursac sur la page Facebook «Syndicat GJ». Elle-même était vêtue d’un gilet jaune, un homme qui l’accompagnait avait enroulé un drapeau jaune autour de son cou et un autre portait un masque jaune. Les forces de l’ordre leur ont reproché de manifester dans une zone où il est interdit de le faire.
«On portait peut-être nos tenues de manifestation mais, aux dernières nouvelles, il n’est pas interdit de porter un gilet jaune ou une écharpe jaune dans la rue», a-t-elle fait remarquer auprès de 20 Minutes.
Les trois personnes auront la possibilité de contester l’amende.
Décret
«Vous avez un signe distinctif», a commenté l’un des policiers, rappelant qu’un décret préfectoral interdit les manifestations dans certains lieux de Paris. Contactée par Libération, la préfecture a confirmé le motif de verbalisation: «un arrêté pris le 23 mars 2021 interdit tout rassemblement se revendiquant des Gilets jaunes dans certains secteurs de la capitale, dont l’avenue des Champs-Elysées».
Sur le site de la préfecture, aucun arrêté publié en mars ne mentionne cette interdiction. Néanmoins, un arrêté signé le 7 janvier par le préfet Didier Lallement, entré en vigueur le 9 janvier, interdit bel et bien «cortèges, défilés et rassemblements se revendiquant des “gilets jaunes”» dans certains secteurs, avec la célèbre avenue mentionnée.
Diffusion de musique
Par ailleurs, la scène a mis en lumière une technique de policiers contre la diffusion de leur image. L’un d’eux s’est mis à diffuser de la musique via son téléphone. «Si vous mettez ça sur les réseaux sociaux vous aurez un petit problème avec la Sacem», indique-t-il dans l’extrait. «Ils mettent de la musique pour pas que l’on puisse m’entendre», a également affirmé l’auteur de la vidéo. Celle-ci est toujours en ligne.