Spoutnik V: «Nous ne regardons pas la nationalité» des vaccins, affirme Attal

© Sputnik . Vladimir Trefilov  / Accéder à la base multimédiaVaccin Spoutnik V
Vaccin Spoutnik V - Sputnik Afrique, 1920, 08.04.2021
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Interpellé au sujet de l’attitude de la France envers le Spoutnik V, récemment précommandé par la Bavière, le porte-parole du gouvernement a rappelé que pour son autorisation sur le sol national, l’avis favorable de l’EMA s’imposait. Le régulateur européen est d’ailleurs en train d’évaluer le vaccin russe.

Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 8 avril à l’issue du Conseil des ministres, Gabriel Attal a réitéré que l’autorisation du Spoutnik V dépend de l’avis de l’Agence européenne des médicaments (EMA) qui est d’ailleurs en train de l’examiner, et ce alors que la Bavière vient d’en précommander un lot.

«La France continue à s’inscrire, comme d’ailleurs l’Allemagne et l’essentiel des pays européens, dans le cadre de la coordination européenne vis-à-vis du vaccin […]. Et vous savez que le vaccin Spoutnik est en cours d’examen par l’Agence européenne des médicaments […]. C’est ce cadre européen, cette coordination européenne qui est chargée de la commande des vaccins», explique-t-il.

«Nous ne regardons pas la nationalité» des vaccins

Réagissant à la question d’une journaliste qui souhaitait Interrogé pour savoir si Paris partage toujours l’avis de Thierry Breton selon qui l’Europe «n’aura pas besoin de Spoutnik V», le porte-parole du gouvernement souligne que ce n’est pas la nationalité des candidats vaccins qui compte.

«Quand il y a des candidats vaccins, nous ne regardons pas leur nationalité, nous regardons leur efficacité et leur sécurité. C’est la seule chose qui nous importe et dès lors que les agences de santé indépendantes nous disent qu’un vaccin est sûr et efficace, évidemment que nous nous donnons les moyens d’en faire bénéficier à la population», poursuit-il.

Fin mars sur le plateau de Franceinfo, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian avait estimé que le produit russe était plus un «moyen de propagande et de diplomatie agressive» de la Russie qu’un «moyen d’aide sanitaire».

Toujours fin mars, Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, a annoncé sur TF1 que l’UE n’aura pas besoin du Spoutnik V, les vaccins disponibles sur le continent étant selon lui suffisants.

L’UE divisée quant au Spoutnik V

S’agissant du vaccin russe, l’Union européenne ne parle pas d’une seule voix. Ainsi, malgré l’absence d’une homologation européenne commune, certains pays de l’UE, comme la Hongrie ou la Slovaquie, ont autorisé le produit. Budapest est déjà en train de s’en servir pour immuniser sa population.

D’autres pays, comme la République tchèque ou l’Autriche, ont déjà annoncé qu’ils envisageaient d’emboiter le pas à la Hongrie et d’autoriser le Spoutnik V sans attendre la conclusion de l’EMA. L’Allemagne et l’Italie ont, quant à eux, évoqué la possibilité de commander le vaccin russe en contournant le processus européen, alors que le régulateur n’a pas encore rendu son verdict.

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