L’Assemblée nationale a adopté en janvier une proposition de loi pour lutter contre la maltraitance animale, alors que de telles violences ont été signalées en divers endroits de France, comme ce fut le cas avec une vague d’empoisonnements d’animaux en décembre dans le Gard ou un chien retrouvé pendu en janvier en Seine-Saint-Denis.
Cependant, un nouvel épisode, survenu lors d’une soirée d’anniversaire, près de Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, a fait surface le 5 avril, alors qu'il aurait eu lieu en 2018. L’incident, qui concernait des oiseaux, vient d’être dénoncé par le journaliste Hugo Clément.
Ce dernier a publié sur son compte Instagram une vidéo pour prendre la parole et dénoncer ce nouveau cas de maltraitance sur des animaux. Il a diffusé une séquence, postée en story par l’un des participants, qui montrait un homme saisir un animal par une aile et le jeter en l’air. Un autre oiseau se trouve au sol et semble très mal en point.
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M.Clément a indiqué qu’il avait contacté par téléphone le jeune homme dont c’était l’anniversaire:
«Il m’assure que cette soirée date de mai 2018, mais que la vidéo a été repostée il y a deux jours «en souvenir». Il m’explique que les oiseaux (et la chèvre) lui avaient été offerts par ses amis. Il reconnaît que jeter en l’air des oiseaux constitue une maltraitance et m’indique qu’il est «possible» que quelqu’un ait «mis un coup de pied» au pigeon que l’on voit au sol».
L’individu, cité par l’auteur de la publication, a également dit que ces actes s’expliquaient par «une forte consommation d’alcool» et «la bêtise» de jeunes de 18 ans.
«Il assure cependant que les oiseaux ont tous été «relâchés le lendemain» et qu’aucun n’est mort des suites de la soirée», a ajouté le journaliste.
Selon ce dernier, les identités des participants à ces actes de cruauté sont connues et ont été transmises à des associations de défenses des animaux.
Plus de 9.500 actes de cruauté envers les animaux
Les dernières études sur le nombre d'animaux maltraités datent de 2018. Pas moins de 9.504 infractions liées à des actes de cruauté et des mauvais traitements envers les animaux ont été enregistrés en 2018 en France par la Gendarmerie nationale, d’après Le Parisien. La maltraitance animale représente ainsi près d'un tiers des infractions liées à l'environnement.
En outre, le nombre de personnes poursuivies pour maltraitance et abandon d’un animal domestique a augmenté, en moyenne, de 29% entre 2016 et 2018, selon des données révélées par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales.
Une personne coupable de sévices graves et actes de cruauté envers des animaux est ainsi passible de deux ans de prison et 30 000 euros d'amende, selon l’article 521-1 du Code pénal.