Sur les ondes de Franceinfo, Marlène Schiappa a défendu ce mardi 6 avril Gabriel Attal dont le nom a été cité par Pierre-Jean Chalençon, organisateur présumé de dîners clandestins à Paris. Le collectionneur avait notamment affirmé en février que le porte-parole du gouvernement était son ami et qu’il devait venir «dîner prochainement».
Dans une vidéo publiée le 1er février sur YouTube, Pierre-Jean Chalançon évoque les dîners organisés avec Christophe Leroy. Et il dit : "Mon ami Attal doit venir dîner prochainement" (via @MichelEpicetou) pic.twitter.com/anIQDJnr4c
— Sylvain Chazot (@sychazot) April 4, 2021
Si l'entourage de Gabriel Attal a fait part de son «étonnement», soulignant qu’il ne connaissait pas M.Chalençon et n’avait jamais participé à «un quelconque dîner ou soirée», Marlène Schiappa a indiqué qu’il y a effectivement eu «une invitation», mais que Gabriel Attal l’a «fermement» refusée en raison des mesures sanitaires.
Selon la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Gabriel Attal était invité «dans l’absolu», mais pas à une soirée concrète:
«Il y a eu un message lui disant: "Est-ce que dans l’absolu vous voulez venir un jour?". Et il a été répondu par un de ses conseillers, fermement: "Là, il y a des mesures sanitaires et donc évidemment, le ministre ne se déplacera pas"».
🗣️ Dîners clandestins : "Je sais de source sûre qu'il y a effectivement eu une invitation et que Gabriel Attal l'a fermement refusée en disant qu'il y avait des mesures sanitaires", affirme Marlène Schiappa.
— franceinfo (@franceinfo) April 6, 2021
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Marlène Schiappa n’a pas précisé la date exacte à laquelle Gabriel Attal a reçu ladite invitation, mais le procureur de Paris Rémy Heitz n’a ouvert une enquête que le 4 avril, soit après la diffusion d’un reportage par les journalistes de M6.
Dans ce contexte, il est difficile de ne pas se demander pourquoi ces soirées n’ont pas été interrompues par la police alors que le porte-parole du gouvernement était au courant que les règles sanitaires étaient ainsi bafouées.
Schiappa comprend la «colère»
La ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur chargée de la Citoyenneté a d’ailleurs reconnu que si un membre du gouvernement a participé à un tel dîner, il devrait démissionner et payer «une amende comme n'importe quel citoyen», ajoutant comprendre l’indignation que suscitent ces révélations.
«Vous êtes confiné dans un petit logement et on vous dit y'a des gens qui paient 400 euros pour aller faire des fêtes et ne pas respecter les mesures sanitaires et déjeuner ou dîner. Je comprends que ça mette les gens en colère», a-t-elle conclu.