«Sortir les fourches»: Juan Branco lance en direct aux Français un appel à peine voilé à la révolution

© SputnikJuan Branco au palais de justice de Paris, 18 février 2020
Juan Branco au palais de justice de Paris, 18 février 2020 - Sputnik Afrique, 1920, 05.04.2021
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Tandis que la France vient de basculer dans un nouveau confinement –le troisième depuis le début de l’épidémie- l’avocat controversé Juan Branco, invité de Sud Radio, dénonce un système politique où le citoyen «n’a aucune prise» et appelle les Français à se rendre compte du pouvoir qu’ils ont «réellement».

Avec le troisième confinement en toile de fond, l’avocat Juan Branco, personnalité polémique, a présenté le 4 avril sur le plateau de Sud Radio son nouvel ouvrage, Abattre l’ennemi, en critiquant farouchement le processus de prise de décision lors de la crise sanitaire actuelle.

Évoquant des individus qui, selon lui, se sont emparés du pouvoir de façon illégitime, l’homme, connu pour ses positions très prononcées, tient des propos virulents et passe un appel peu masqué à la révolution.

«L’idée est très simple en fait, je pense qu’il faut qu’on s’organise pour dépasser ce pouvoir, pour lui passer dessus», lance-t-il, avant de procéder à «un appel au peuple de France maintenant à commencer à s’organiser pour résister à ce qui vient, c’est-à-dire à la fois une année encore d’impérities, d’inutilités, de médiocrité croissante de la part d’individus qui ont capté le pouvoir sans guère de légitimité».

«J’espère que les fourches vont sortir bientôt et que les Français vont se rendre compte de ce qu’ils ont la possibilité de faire de ces individus qui ne sont là que pour piller et que pour les écraser», lance-t-il, en répondant à la question du présentateur, qui cherche à savoir s’il s’agit d’un appel à la révolution. De tels appels, qui peuvent être perçus comme des atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation, sont par ailleurs interdits par le Code pénal français.

Troisième confinement: «position de soumission»

Évoquant de nouvelles mesures nationales pour faire face à la troisième vague de l’épidémie, M.Branco estime qu’il est inutile de commenter des décisions sur lesquelles il n’a «aucune prise en tant que citoyen», faisant ainsi allusion à une dictature sanitaire, déjà dénoncée par certains experts français.

«On est dans un système qui nous fait justement participer au spectacle lorsque l’on se met en position de soumission vis-à-vis d’un chef de l’État qui n’a de compte à rendre à personne et refuse une quelconque délibération qui permettrait au peuple français de choisir […] quelles sont les mesures qui doivent être prises, […] quelles orientations il doit prendre entre leur liberté et leur sécurité sanitaire», explique-t-il.

Ce nouveau reconfinement, que les autorités préfèrent appeler plutôt des «mesures de freinage renforcées», est en effet plus léger que celui adopté il y a un an. Ainsi aujourd’hui, la liste des commerces dits essentiels est plus large que celle du premier confinement, les librairies et les disquaires, par exemple, pouvant rester ouverts. Une attestation de sortie n’est plus nécessaire pour les promenades en journée qui ne dépassent pas 10 kilomètres autour de chez soi, un simple justificatif de domicile étant suffisant.

Contrairement notamment au deuxième confinement mis en place en automne dernier afin de freiner la deuxième vague, quand le gouvernement avait décidé de laisser les écoles ouvertes pour à la fois minimiser le décrochage scolaire et donner aux parents la possibilité de continuer à travailler, tous les établissements scolaires doivent fermer leurs portes pour au moins trois semaines.

En vue de la future présidentielle

Dans la même interview, l’auteur du best-seller intitulé Crépuscule -«enquête-vérité sur les coulisses du pouvoir», comme le décrit M.Branco lui-même- aborde le sujet de la future présidentielle.

«Plus important encore, [il faut, ndlr] préparer après pour ne pas devenir prisonnier d’élections complètement artificielles et fabriquées telles qu’elles sont organisées en 2022 pour nous imposer, encore une fois, des orientations politiques que nous n’aurons pas choisies», estime-t-il.

Pour le moment, l’actuel Président de la République n’a pas encore déclaré sa candidature pour l’élection à venir. La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen ou le chef de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon se sont, quant à eux, déjà déclarés. Fin mars, c’est Xavier Bertrand, ex-ministre de la Santé et du Travail, qui se veut «au-dessus des partis», qui s’est également porté candidat.

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De plus, sur les pages du Journal du Dimanche paru le 4 avril, Yannick Jadot, député européen d’EELV, a fait part de son intention de rassembler les gauches en invitant les leaders de nombreux mouvements de ce côté de l’échiquier politique à discuter d'un programme commun.

Bien que, pour l’instant, la perspective d’une seule candidature de gauche en 2022 semble plutôt difficilement réalisable, Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF) et Benoît Hamon (Génération.s) ont déjà répondu positivement à l’invitation de M.Jadot.

Jean Lassale, Nicolas Dupont-Aignan ou encore François Asselineau se sont eux-aussi déjà déclarés candidats.

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