«Nous déployons sur notre territoire les activités que nous estimons nécessaires»: Moscou répond à Washington

© Sputnik . Alexeï Maïchev / Accéder à la base multimédiaMinistère russe des Affaires étrangères
Ministère russe des Affaires étrangères - Sputnik Afrique, 1920, 05.04.2021
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Répondant aux États-Unis qui accusent la Russie de vouloir déstabiliser la situation en Ukraine, Moscou appelle Washington à focaliser son attention sur le fait que Kiev ne se conforme pas aux accords de Minsk et va jusqu’à les renier.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a commenté pour la presse les accusations américaines selon lesquelles la Russie transférerait ses troupes à la frontière avec l'Ukraine.

«Nous déployons sur notre territoire –je le souligne, sur le territoire russe- les activités que nous estimons nécessaires. Et les signaux américains n'ont rien à voir avec elles. On peut dire que nous faisons fi de ces signaux», a-t-il indiqué.

La Russie et les États-Unis évoquent le problème, et Moscou a assuré à Washington que les accusations de prétendue déstabilisation de la situation dans l'est de l'Ukraine par la Russie étaient sans fondement, a-t-il poursuivi.

«Nous restons en contact avec les Américains [sur ce dossier, ndlr]. À un niveau élevé», a affirmé Sergueï Riabkov.

Selon lui, après que Washington a exprimé sa préoccupation, la Russie a répondu que celle-ci «était sans aucun fondement».

«Ils devraient s’inquiéter non de ce qu’entreprend, selon eux, la Russie, mais du comportement inacceptable de Kiev qui non seulement ne se conforme pas aux accords de Minsk, mais renie sous une forme de plus en plus arrogante ces accords mêmes. Si nos collègues américains s’inquiétaient de ce fait-là, ils aideraient réellement à stabiliser la situation», a ajouté pour conclure Sergueï Riabkov.

Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, avait lui aussi précédemment déclaré que Moscou transférait ses troupes comme il le voulait sur son propre territoire.

Donbass

La situation dans le Donbass s’est dégradée une nouvelle fois fin mars et l’escalade de la confrontation armée le long de la ligne de contact continue.

Pour la première fois depuis la fin juillet, les forces armées ukrainiennes ont eu recours à l'artillerie -interdite par les accords de Minsk- dans la République populaire autoproclamée de Lougansk (RPL), dans la nuit du 2 au 3 avril. Ainsi, 16 obus ont été tirés contre les positions de la RPL.

Menaces

L’Ukraine accuse la Russie de masser des militaires aux frontières nord et est, ainsi qu’en Crimée, en vertu de quoi ellemobilise ses soutiens occidentaux. Ainsi, selon un communiqué de la Maison-Blanche, lors d’un entretien avec le Président ukrainien Volodymyr Zelensky, Joe Biden «a souligné l'engagement de son administration à revitaliser [leur] partenariat stratégique».

Des personnalités politiques et experts ukrainiens font par contre régulièrement des déclarations bellicistes antirusses. Ainsi, un analyste politique a notamment proposé de «faire un Pearl Harbor pour la flotte russe» et de faire exploser le pont de Crimée enjambant le détroit de Kertch, tandis qu’une ancienne députée au Parlement a appelé à préparer une opération militaire contre la Crimée.

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