Le Président algérien a enterré dimanche le projet de la loi sur la déchéance de nationalité, qui avait suscité de nombreuses réactions dans le pays.
«Nous avons retiré le projet en raison de son interprétation erronée», a déclaré Abdelmadjid Tebboune lors d'une interview télévisée.
«La double nationalité ou la pluri-nationalité n'est pas un crime et nous respectons cela car supposé apporter un plus au pays d'origine du concerné dans un climat empreint de nationalisme», a-t-il précisé.
«Cette procédure concernait uniquement la question de l'atteinte à la sécurité de l'État que nous défendrons d'une manière ou d'une autre», a-t-il ajouté.
Le projet prévoyait de déchoir de sa nationalité algérienne «acquise ou d'origine» toute personne commettant à l'étranger des actes portant «volontairement de graves préjudices aux intérêts de l'État» ou «qui «collabore avec un État ennemi».
En 2005, le Parlement avait voté à l'unanimité une ordonnance reconnaissant la double nationalité.
Bien qu'interdite avant 2005, la double nationalité était cependant tolérée par les autorités algériennes, notamment pour les binationaux franco-algériens.