Vol MH370 disparu: les Américains, «à la manœuvre depuis le début»?

© AFP 2024 MANAN VATSYAYANALe vol MH370 reliant Kuala-Lumpur à Pékin a disparu le 8 mars 2017 avec 239 personnes à son bord
Le vol MH370 reliant Kuala-Lumpur à Pékin a disparu le 8 mars 2017 avec 239 personnes à son bord - Sputnik Afrique, 1920, 03.04.2021
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Le 8 mars 2014, le vol MH370 disparaissait des écrans radars. Une journaliste du Monde consacre une enquête sur ce qui reste encore le «plus grand mystère de l’histoire de l’aviation civile». Ghyslain Wattrelos, qui a perdu sa femme et deux de ses enfants dans la tragédie, accuse les États-Unis, notamment le FBI, de rétention d’informations.

Sept ans après, va-t-on enfin connaître la vérité sur la disparition du vol MH370, qui devait relier Kuala Lumpur (Malaisie) à Pékin (Chine)? Avec 239 personnes à son bord, le Boeing 777 de la Malaysia Airlines a subitement disparu des radars la nuit du 8 mars 2014, sans laisser de trace. Parmi les victimes, quatre ressortissants français. Ghyslain Wattrelos, 56 ans, a perdu sa femme et deux de ses enfants dans le drame, souligne les incohérences de la version officielle. Et exige la vérité. «Je suis toujours dans le combat et dans la colère, car je veux toujours avoir une réponse», lance-t-il devant les caméras de Sputnik.

«Pour moi, il est évident qu’on nous ment. Les gens à la manœuvre ici depuis le début sont les États-Unis, l’Australie et l’Angleterre», accuse Ghyslain Wattrelos.

Et pour cause, le Français n’a jamais cru à la version officielle mise au point par les autorités malaisiennes, qui voudrait que l’avion ait effectué demi-tour au moment de la perte de contact, puis continué à voler pendant près de six heures avant de sombrer dans l’Océan indien, à court de carburant. «Les Américains sont parfaitement au courant de ce qu'il s’est passé», croit savoir Ghyslain Wattrelos. Ainsi relate-t-il qu’un membre haut placé des services secrets occidentaux lui aurait affirmé que les Américains auraient connaissance des circonstances de la disparition de l’avion.

«Le FBI est sur place dès le lendemain» de la disparition de l’avion, rappelle-t-il. «Pourquoi mène-t-il l’enquête à Kuala Lumpur dès le 9 mars? Le FBI va chez le pilote, saisit et analyse son simulateur de vol. On a même des preuves qu’il supprime des données du simulateur. Le FBI n’a jamais versé un seul rapport à l’enquête officielle! Depuis six ans, les juges français demandent un rendez-vous avec le FBI». Sans succès. «Le FBI cache visiblement quelque chose.»

Dans son livre La Disparition (Éd. Les Arènes), Florence de Changy, correspondante du Monde en Asie-Pacifique, émet l’hypothèse que l’avion aurait pu être abattu en raison d’une cargaison bien spécifique et non identifiée que transportait l’avion. De quoi agiter le spectre du complot, ou de la raison d’État? Une chose est sûre: l’avion contenait 2,5 tonnes d’une cargaison qui n’a pas été scannée, une chose impensable à bord d’un avion civil. Officiellement, il s’agit de talkies-walkies et de chargeurs de batterie. Il est également écrit dans le rapport officiel que ce cargo a été amené depuis Penang (Malaisie) en camion escorté par les autorités chinoises: du jamais vu.

«Il y a un chargement extrêmement bizarre à bord de cet avion, qui est passé à travers toutes les procédures de l’aéroport de Kuala Lumpur. Il était probablement important que ce chargement n’arrive pas à destination», laisse entendre Ghyslain Wattrelos.

«En ce qui me concerne, il est à peu près évident qu’il y a une négociation entre la Chine et les États-Unis sur cette histoire-là», poursuit le Français. «Il est très vraisemblable que ce soit une opération militaire, et il est très vraisemblable que ce soient les Américains à la manœuvre.»

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