Par écologisme, la maire de Poitiers ne veut plus que les enfants rêvent de devenir pilotes d’avion

© Photo Pixabay / jotoya Un avion léger
Un avion léger - Sputnik Afrique, 1920, 03.04.2021
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La nouvelle municipalité écologiste de Poitiers a annoncé aux aéroclubs de la ville qu’elle supprimerait les subventions à leurs activités. En cause, leur impact négatif sur l’environnement. L’édile EELV affirme même que «l’aérien ne doit plus faire partie des rêves d’enfant».

La nouvelle maire de Poitiers, issue d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), a signifié à la mi-mars aux deux aéroclubs installés sur l’aéroport de Poitiers-Biard (LFBI) que les subventions à leurs activités seraient supprimées. Léonore Moncond’huy est en effet convaincue que cette mesure s’inscrit dans la lutte contre le changement climatique.

Cette décision surprise a été notifiée aux présidents des deux clubs le 16 mars, par un e-mail envoyé par le chargé de la politique sportive de la ville, précise le média Aerobuzz.fr. Rejetant les demandes de subventions, il y explique que «la ville de Poitiers ne compte pas soutenir le sport motorisé».

Vive indignation

«Une décision injuste, ubuesque puisque la moitié des adhérents ne sont pas concernés par le vol motorisé», a commenté pour le média Jean-Marie Arnault, président de l’aéroclub du Poitou. Sa colère a été partagée par de nombreux internautes, indignés par la décision de la municipalité.

Il est à noter que «deux années de suite des jeunes de notre club ont été champions de France de rallye aérien et champions de France de rallye de précision», selon M.Arnault. «Que vais-je dire à ce jeune de l’aéromodélisme qui a été champion de France planeur catégorie B en 2020?», poursuit-il dans son entretien avec Aerobuzz.fr.

Elle prétend «protéger l’avenir des enfants»

Lors du conseil municipal qui s’est tenu le 29 mars, Léonore Moncond’huy a rétorqué aux mécontents: «Mettre dans la même phrase "rêve d’enfant" et le fait de sauver des clubs aériens, je trouve que cela a quelque chose d’indécent». Pour elle, remettre en question les subventions aux clubs aériens ce n’est pas nuire aux enfants mais protéger leur avenir.

​«L’aérien ne doit plus faire partie des rêves d’enfant aujourd’hui», a martelé l’édile.
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