Des chercheurs de l’université technique de Voronej (sud de la Russie) ont conçu le projet d’un remorqueur orbital destiné aux fusées ultra-légères. L’engin a été baptisé BORIS, acronyme formé des lettres initiales de sa description technique en russe.
Le remorqueur, qui pèsera 80 kilos selon ses concepteurs, pourra embarquer 16 kilos de carburant liquide, ce qui sera suffisant pour mettre plusieurs satellites sur des orbites différentes. Cette capacité devrait conférer au nouvel engin un avantage compétitif par rapport aux fusées sans remorqueurs, estiment les auteurs du projet.
Vers un remorqueur nucléaire pour 2024
À l’heure actuelle, l’industrie spatiale russe utilise largement des blocs d’accélération pour mettre les satellites en orbite. Le 22 mars dernier, le bloc Fregat d'une fusée Soyouz-2.1a a mis 38 satellites de 18 pays sur des orbites différentes, et le 25 mars, le bloc Fregat d'une fusée Soyouz-2.1b en a placé 36 autres à divers points d’une même trajectoire fermée.
Первое включение и выключение двигательной установки разгонного блока «Фрегат» прошло штатно.
— РОСКОСМОС (@roscosmos) March 22, 2021
А пока давайте посмотрим повтор этого красивого пуска @gk_launch 🚀 pic.twitter.com/rL4JSEQ3to
En décembre 2020, l’agence spatiale russe, Roscosmos, a signé un contrat prévoyant la conception, à l’horizon 2024, d’un remorqueur spatial nucléaire. Le coût du projet est évalué à 4,2 milliards de roubles (46 millions d’euros).
Le développement de remorqueurs spatiaux réutilisables, fonctionnant à partir de moteurs à propulsion électrique et destinés à l’approvisionnement de l’éventuelle base permanente lunaire, est inscrit dans les fondements de la politique spatiale russe à l'horizon 2030.