Emmanuel Macron a annoncé l’élargissement des mesures de freinage à l’ensemble du territoire et la fermeture des établissements scolaires. Une décision prise sans l’accord du Parlement, au grand dam du président du Sénat, Gérard Larcher (Les Républicains), qui fustige cette «verticalité» du pouvoir auprès du Parisien.
«On a l’impression d’un Président seul. On vit dans la République de l’Oracle et dans la cacophonie des prises de parole incessantes et contradictoires des membres du gouvernement», a-t-il critiqué, affirmant que «jamais on n’a atteint ce niveau de verticalité sous la Ve République».
Il souhaite ainsi un «changement de méthode». Il reproche au Président de ne soumettre ses décisions au vote des députés et sénateurs qu’après leur annonce, lorsque le choix est déjà fait. «Le Parlement n’est pas une chambre d’enregistrement», ajoute-t-il.
Exportation
M. Larcher dénonce également la lenteur de la vaccination en France et en Europe, qu’il impute à leur importante bureaucratie. Il juge par ailleurs «incompréhensible» le fait que l’Union européenne ait exporté plus de 70 millions de doses, alors que celles-ci viennent à manquer dans ses États membres.
«L’Europe doit être exigeante et ferme avec ceux qui ne sont pas dans l’Union», estime-t-il.
D’ici le dimanche 4 avril, l’Union européenne aura reçu 107 millions de doses de vaccin sur les 2,6 milliards réservées. Environ 88 millions d’entre elles ont été livrées aux États, pour 62 millions administrées. Après qu’AstraZeneca a annoncé qu’il ne pourrait pas tenir ses promesses de livraison, l’UE a renforcé le contrôle des exportations de vaccins produits sur son sol, en particulier vers le Royaume-Uni.