Le département de l’Oise a de nouveau été la scène de violences urbaines, pendant lesquelles des conteneurs ont été brûlés ainsi que des mortiers d’artifice tirés mardi 30 mars, relate Le Parisien.
En pleine crise sanitaire, les barbecues sauvages, dont les participants souvent ne respectent pas les règles sanitaires imposées dans la région par les autorités, ne sont pas des cas uniques, et sont stoppés à chaque fois par les forces de l’ordre. Ce nouveau rassemblement, sans respect des mesures sanitaires, et ayant réuni une quarantaine de participants, a provoqué des affrontements avec la police à Creil.
Les faits ont eu lieu mardi, lorsque les forces de l’ordre sont intervenues après avoir repéré ce groupe faisant des grillades et ce sans porter de masques ni respecter la distanciation physique. Alors que les policiers ont dû disperser ces jeunes, ces derniers, mécontents, ont promis le soir le feu en partant.
Et voilà que, vers 23 heures, les forces de l’ordre ont été appelées pour protéger les pompiers qui ont été pris pour cible, relate Le Parisien. Les fonctionnaires ont été accueillis par d’abondants tirs de mortiers d’artifice. Une policière a été légèrement blessée lors de cette intervention. Des personnes aux visages dissimulés ont pu finalement être délogées.
Qui plus est, le soir même, des policiers ont également dû intervenir dans le quartier des Sables, à Clermont, où des jeunes ont aussi organisé un barbecue non-autorisé. Un autre rassemblement a été signalé à Nogent-sur-Oise. Pourtant, les forces de l’ordre ont réussi à faire partir les jeunes sans affrontement dans ces deux cas.
Le préfet a réagi
Sans laisser sans attention les nouvelles violences dans le département, le préfet a fermement dénoncé «les rassemblements et barbecues sauvages» qui ont eu aussi lieu à Creil, à Nogent-sur-Oise et à Clermont.
Je condamne fermement les rassemblements et barbecues sauvages hier soir à Creil, Nogent-sur-Oise et Clermont, et la lâche prise à partie de nos forces de l'ordre par des tirs de mortiers. Nos policiers et gendarmes ont réussi à disperser ces rassemblements avec sang-froid
— Préfète de l'Oise (@Prefet60) March 31, 2021
Il a notamment évoqué la situation sanitaire difficile de cette région française.
A 19h, chacun chez soi. La situation sanitaire de l'Oise est trop grave, notre responsabilité collective est de prévenir de tels agissements qui ne peuvent que l'aggraver.
— Préfète de l'Oise (@Prefet60) March 31, 2021
De précédentes violences urbaines dans le département
Il ne s’agit pas de la première fois que des violences urbaines éclatent dans l’Oise, le début du mois de mars en a connu une série. De premiers affrontements ont été rapportés dans la soirée du dimanche 28 février dans le quartier de Saint-Jean, à Beauvais. Une trentaine d’individus ont attaqué les forces de l’ordre à coups de mortiers d’artifice et autres projectiles. Lors des affrontements du lendemain, dans un autre quartier, un véhicule de pompiers a été visé par des projectiles.
Face à la montée des violences nocturnes dans l’Oise, le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a écrit une lettre au ministre de l'Intérieur afin de demander des renforts de police. Alors, en réaction à ces violences répétitives, une soixantaine de policiers sont arrivés en renfort dans le département pour tenter d'y mettre un terme.