Quelque 300 personnes rassemblées pour une fête sauvage à Lyon

Lyon - Sputnik Afrique, 1920, 31.03.2021
S'abonner
La situation épidémique en France, qui doit fait l’objet d’un examen par le Conseil de défense sanitaire aujourd’hui, n’empêche pas certaines personnes de se rassembler pour des fêtes sauvages. C’est notamment le cas de quelque 300 fêtards qui se sont réunis le 30 mars sur les quais de Saône à Lyon.

Environ 300 personnes se sont rassemblées mardi 30 mars pour une fête sauvage, avec musique et boissons, sur les quais de Saône à Lyon alors que la situation épidémique s’aggrave de jour en jour en France, poussant même Emmanuel Macron à réunir le Conseil de défense sanitaire ce 31 mars, rapporte Le Progrès.

​Ce rassemblement a débuté peu après 18h à la limite entre le quai de La Pêcherie et le quai Saint-Antoine, à proximité du pont La Feuillée, indique Le Progrès.

«On est jeunes, on veut s'amuser, se retrouver! On en a ras-le-bol», ont déclaré au Progrès des fêtards qui ont confié avoir découvert l'événement via les réseaux sociaux.

Les policiers n’ont pas pu procéder à l’évacuation de ce rassemblement en raison de la configuration des lieux et la proximité de la Saône. À 19h40, la plupart des fêtards étaient en train de partir, mais d'autres poursuivaient les festivités.

En réaction, le préfet d’Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône a dénoncé sur Twitter ce «rassemblement irresponsable et inacceptable» en annonçant saisir le Procureur de la République de Lyon. Il note que la vidéosurveillance sera exploitée pour identifier les organisateurs.

​Une fête récente à Marseille

Cette fête est loin d’être un cas isolé. Ainsi, dans la nuit du 27 au 28 mars, une soirée clandestine a été organisée dans un ancien bar en travaux à Marseille. Les organisateurs étaient même allés jusqu’à placer des vigiles à la porte de la salle et à installer des caméras à l’extérieur afin de prévenir toute intervention policière.

Une cinquantaine de PV ont tout de même été dressés grâce à des renforts policiers. Selon Actu17, un individu a assené un coup de poing au visage d’un fonctionnaire. Une semaine plus tôt, également à Marseille 6.000 personnes ont fait la fête, sans masque ni respect des gestes barrières.

Le niveau de la vague de l'automne dépassé

Ces fêtes interviennent alors que la situation épidémique se montre tendue en France. Les services de réanimation ont annoncé mardi 30 mars que le nombre de patients en réanimation dépassait le pic de la deuxième vague de Covid-19.

Au total, 5.072 personnes étaient en soins intensifs dans les hôpitaux, selon Santé Publique France. Le ministère de la Santé note que près de neuf lits de réanimation sur 10 (6.833 sur 7.665 à la date du 26 mars) sont actuellement occupés par les malades du Covid-19. «La montée en charge des capacités se poursuit dans toutes les régions», affirme le ministère.

L’intervention du Président de la République

Pour évaluer l'efficacité des «mesures de freinage renforcées», un Conseil de défense se réunit ce mercredi 31 mars. Emmanuel Macron, quant à lui, s'adressera aux Français dans une allocution télévisée à 20 heures, a annoncé à l’AFP l'Élysée en début de matinée.

Le chef de l'État devrait sans doute annoncer un durcissement des mesures pour lutter contre la propagation du virus et envisagerait notamment de fermer les écoles à l'échelle nationale, indique BFM TV.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала