Depuis plus d’un mois, 26 voyageurs algériens, dont des enfants en bas âge et des personnes âgées, sont bloqués dans la zone de transit du Terminal 2E de l'aéroport Charles-de-Gaulle, en raison de la fermeture des frontières dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. En effet, en provenance du Royaume-Uni, ces voyageurs devaient seulement faire escale à Roissy avant de rejoindre l’Algérie. N’ayant pas de visa d’entrée sur le territoire français, ils se retrouvent obligés de vivre à l’intérieur de l’aéroport en attendant leur rapatriement.
La semaine dernière, le sénateur FLN Abdelouaheb Benzaim a interpellé le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, pour trouver une solution rapide à ce problème. Sur instruction de ce dernier qui se trouve actuellement en visite officielle en Espagne, le sénateur Benzaim a rencontré mardi 30 mars le directeur général des affaires consulaires et de l’émigration au ministère, M.Ben Sabri, qui lui a assuré que «ces citoyens seront rapatriés sous peu».
Vers «une prise en charge en attendant» le retour?
«Nous avons exposé la situation de ces ressortissants bloqués à l’aéroport de Roissy de tous les côtés: humanitaires et légales», affirme le sénateur dans une déclaration à Sputnik, soulignant que «le responsable nous a assuré que ce problème est pris très au sérieux par le ministère et qu’il sera réglé dans les plus brefs délais en collaboration avec toutes les parties gouvernementales concernées».
Par ailleurs, dans le but de soulager la souffrance de ces citoyens que l’État est tenu de protéger, Abdelouaheb Benzaim informe qu’il a «suggéré à M.Ben Sabri de leur assurer une prise dans des hôtels à proximité de l’aéroport en attendant leur rapatriement». À cet effet, le sénateur indique que le directeur du ministère «a promis d’étudier toutes les possibilités et de prendre toutes les décisions nécessaires au moment opportun».
Côté français, le Quai d’Orsay affirme multiplier les démarches pour trouver une solution. Mais les actions possibles sont limitées puisque les passagers sont encore dans la zone internationale. Depuis au moins 22 jours, le Groupe ADP assure «les soins humanitaires de base».