Interrogé sur un dialogue possible entre LFI et le PS, auquel l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon a appartenu entre 1976 et 2008, ce dernier répond «évidemment [...], mais pas au prix de la complaisance».
«J'ai dit que je me sentais la vocation d'un candidat commun. Quelle a été la réponse du PS? Des insultes et la reprise des calomnies macronistes contre les insoumis. Ils s'en sont aussi pris à EELV. Vont-ils faire pareil contre Mme Pulvar qui refuse de jeter des pierres à l'Unef?», interroge le député des Bouches-du-Rhône.
Débat sur des réunions «non mixtes»
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure avait dénoncé mercredi la «dérive» du syndicat étudiant, longtemps lié à son parti, mais dont la tenue de réunions «non-mixtes», c'est-à-dire réservées aux Noirs, a enflammé le débat public.
La polémique a rebondi dimanche lorsque la candidate PS pour les régionales en Île-de-France, Audrey Pulvar, a estimé qu'une personne blanche pouvait assister à une réunion «non mixte» mais en restant «spectateur silencieux».
Les socialistes «authentiques» sont «piégés»
«Je dis aux dirigeants socialistes qu'ils sont irresponsables d'apporter de l'eau au moulin des mensonges sur l'Unef», a taclé le patron de LFI, donnant en creux raison à Mme Pulvar, dont il estime qu'elle a été lâchée de manière «ignoble» par le PS.
«Si les chefs du PS veulent le dialogue, qu'ils changent d'attitude. Mais je crois qu'ils préparent surtout leur ralliement à Macron, a considéré Jean-Luc Mélenchon, en estimant que «les socialistes authentiques et les républicains conséquents se sentent piégés» et «finissent de quitter le PS».
«Je les invite à continuer ensemble le combat», a-t-il lancé.
Le candidat malheureux aux élections présidentielles de 2012 et 2017 a en outre estimé que «l'extrême droite et les macronistes ont repris telle quelle à l'extrême droite cette accusation absurde d'islamogauchisme».
«Quand (les socialistes) Olivier Faure, Carole Delga ou Anne Hidalgo emboîtent le pas de Darmanin et Le Pen contre l'Unef le lendemain de l'attaque contre le conseil régional d'Occitanie, ils donnent le point à l'extrême droite», a encore attaqué M. Mélenchon qui avait accusé Mme Delga, présidente PS de la région Occitanie, d'être un «passe-plat» de l'extrême droite.
«C'est pathétique. Se rend-il compte que l'hystérie et la violence verbale peuvent finir par faire tomber la République ?», a réagi Mme Delga dimanche auprès de Libération, estimant que «Jean-Luc Mélenchon a basculé dans un monde parallèle où il se nourrit principalement de colère».