Des «dizaines» de morts lors de la prise d'une ville au Mozambique par des djihadistes

© AFP 2024 Jean-Marc MojonUn soldat djihadiste, image d'illustration
Un soldat djihadiste, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 28.03.2021
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Des «dizaines» de personnes ont été tuées depuis que la ville mozambicaine de Palma est tombée entre les mains de djihadistes, d'après le porte-parole des forces de défense et de sécurité du pays qui a ajouté que des centaines de personnes ont été évacuées.

Selon le porte-parole des forces de défense et de sécurité mozambicaines, Omar Saranga, des centaines de personnes ont été secourues lors d’une opération de libération des habitants de la ville de Palma, aux mains des djihadistes depuis plusieurs jours, rapporte Reuters. Depuis le début de la prise de cette ville du nord-est du Mozambique, située à seulement quelques kilomètres du projet gazier du français Total, des «dizaines» de personnes ont été tuées, dont sept lors d’une tentative d'évasion, lorsqu’un convoi a été pris en embuscade par des djihadistes, précise le responsable. 

«Les forces de défense et de sécurité ont enregistré la perte de sept personnes d'un groupe de citoyens qui ont quitté l'hôtel Amarula dans un convoi pris en embuscade par les terroristes», informe-t-il, cité par Reuters. La mission en question visant à évacuer près de 200 personnes piégées dans l’établissement a été déclenchée vendredi 26 mars, selon l’AFP.

Évoquant une situation «très confuse» en lien avec la prise de la ville, Martin Ewi, chercheur de l'Institut des études sécuritaires à Pretoria, a par ailleurs fait état à l’AFP de «plus de 100 personnes» portées disparues.

La reprise des travaux de construction par Total

Cette ville de la province de Cabo Delgado a été attaquée mercredi 24 mars, pile au moment où Total a annoncé «le redémarrage progressif des activités de construction sur le site d’Afungi», suspendues suite à des «évènements» en décembre dernier qui ont débouché sur la «démobilisation temporaire du personnel». Le géant français et le gouvernement du Mozambique ont depuis mis en place des «mesures de sécurité additionnelles», selon un communiqué de l’entreprise.

Lors de l’attaque de mercredi, plusieurs riverains ont fui les islamistes, s'enfonçant dans les forêts voisines. Qui plus est, quelque 1.400 personnes ont été transportées à bord d’un bateau qui est parti samedi 27 mars du site d'Afungi à destination de Pemba, capitale de la province, a confié une source ayant participé à cette évacuation à l'AFP.

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