Emmanuel Macron a prévenu le 25 mars, en marge du Conseil européen, que les semaines qui viennent seront difficiles, évoquant de futures «nouvelles mesures à prendre dans les prochaines semaines» et «sans tabou».
Selon l’entourage du chef de l’État, «cela veut dire qu'il faut être pragmatique face à ce variant qui peu ou prou est une nouvelle forme d'épidémie».
«Si cela empire et s'homogénéise sur tout le territoire, il ne faut pas écarter l'idée d'un confinement de type printemps 2020», indique une source en haut lieu.
«Basculement massif des Français dans le télétravail»
Un conseiller de l'exécutif parle d’un scénario des plus pessimistes: «Mercredi prochain [le 31 mars, ndlr], à la télévision, Emmanuel Macron pourrait annoncer la fermeture des écoles, entraînant le basculement massif des Français dans le télétravail. Tout dépendra en réalité des résultats du début de semaine.»
Afin de mesurer les effets sanitaires de la stratégie du «freiner sans enfermer» annoncée par le gouvernement, le 18 mars, il faut attendre une dizaine de jours. «On est dans un entre-deux, on attend. Personne ne croyait au couvre-feu à 18h et il nous a permis de gagner du temps», dit au Parisien un autre conseiller, plus optimiste.
Durcissement des mesures
Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé le 26 mars que les classes seraient désormais fermées dès le premier cas de contamination par le coronavirus dans les 19 départements confinés. Jusqu'ici, les fermetures n’avaient lieu qu'à partir de trois cas de contamination de l'école élémentaire au lycée. Le seuil était fixé à un cas d'infection dans les écoles maternelles ou en cas de contamination par un variant.
«À partir de la semaine prochaine, dans les 19 départements qui désormais font l'objet de mesure de restrictions renforcées, nous fermerons dorénavant chaque classe au premier cas de contamination», a déclaré Jean-Michel Blanquer. Le ministre a précisé que «cela s'appliquera pour tous les niveaux scolaires».
En dépit des critiques croissantes, il a également réaffirmé son choix de procéder à des fermetures ciblées, en précisant qu'en date de jeudi 148 structures scolaires et 3.256 classes étaient fermées en lien avec des cas de contamination par le coronavirus.
Hashtag #blanquerdemission
Le hashtag #blanquerdemission est arrivé à la première place des tendances sur Twitter en l’espace de quelques heures.
«Parce que nous sommes épuisés, parce que des collégiens et des collègues font des Covid longs, parce que des parents tombent malades, parce que je n'ai jamais autant souffert d'exercer ce métier que j'ai choisi», «mais, ils sont tous sourds dans ce gouvernement!», et de multiples commentaires similaires ont afflué sur les réseaux sociaux.
Parce que nous sommes épuisés, parce que des collégiens et des collègues font des Covid longs, parce que des parents tombent malades, parce que je n'ai jamais autant souffert d'exercer ce métier que j'ai choisi. #BlanquerDemission
— Ursule Mirouet 🍓🍓🖍️🖍️ 📚📚 (@mirouet) March 26, 2021