Sorti du coma, le photojournaliste agressé à Reims demeure dans un état «très préoccupant»

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Un appareil photo - Sputnik Afrique, 1920, 26.03.2021
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Un mois après sa violente agression, le photojournaliste de L’Union a été sorti du coma artificiel, mais son état reste «très préoccupant» et son pronostic vital engagé, selon le journal, lequel a publié une tribune sur la liberté d’information.

Christian Lantenois, photojournaliste de 65 ans, est sorti du coma artificiel dans lequel il avait été plongé il y a un mois, indique L’Union jeudi 25 mars. Son état de santé demeure cependant «très préoccupant». Il avait été agressé le 27 février au quartier Croix-Rouge à Reims lors d’un reportage sur une rixe entre jeunes.

Au moment de son admission à l’hôpital, il souffrait d’un traumatisme crânien très sévère, d’une fracture du rocher, d’un hématome sous-dural et d’une hémorragie cérébrale, avait indiqué le procureur de la République de Reims Matthieu Bourrette début mars.

Toujours selon l’Union, deux enquêtes se poursuivent sur cette affaire. La première, judiciaire, concerne le principal suspect, un jeune homme de 21 ans de nationalité algérienne qui avait déjà été condamné à huit reprises entre 2018 et 2019. Il a été mis en examen pour «tentative de meurtre aggravée» et placé en détention provisoire.

La deuxième enquête, administrative, consiste à rechercher «d’éventuels manquements dans le suivi du principal mis en cause».

Tribune pour la liberté d’information

Jeudi 25 mars, L’Union a publié une tribune intitulée «Protégeons la liberté d’information». Le journal y précise que le pronostic vital de son journaliste est toujours engagé, et souhaite «alerter l’opinion publique pour susciter une prise de conscience collective». «Nous ne pouvons pas rester les bras croisés», a déclaré sa rédactrice en chef Géraldine Baehr au micro de France Bleu.

«Depuis 2015 et l’attentat contre Charlie, les journalistes sont de plus en plus fréquemment pris pour cibles: agressions verbales ou physiques, menaces, dégradation de biens», alerte-t-elle dans la tribune, relayée par d’autres organes de presse.

Elle réclame «une réponse pénale ferme et adaptée», que les réseaux sociaux et autres plateformes soient «responsables et responsabilisées» et une «politique structurée d’éducation aux médias auprès des plus jeunes», lesquels sont «les citoyens de demain».

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