La préfecture impose le port du masque à Limoges

© Photo Pexels / Anna Shvets / Face Mask on Blue BackgroundMasque de protection
Masque de protection - Sputnik Afrique, 1920, 26.03.2021
S'abonner
À Limoges, le port du masque obligatoire s’ajoute aux autres restrictions récemment annoncées, bien que la Haute-Vienne ne fasse pas partie des 19 départements soumis à la vigilance renforcée.

Fini le port facultatif du masque à Limoges, qui était laissé par la mairie à l'appréciation de ses administrés. Le préfet de la Haute-Vienne a pris vendredi 26 mars un arrêté l'imposant dans les 16 communes de plus de 3.500 habitants du département.

«Malgré un comportement citoyen particulièrement responsable, certains rassemblements ont été constatés au sein desquels les gestes barrières étaient trop peu respectés», indique la préfecture qui note une augmentation du taux d'incidence du Covid-19 dans les agglomérations. L'arrêté sera applicable dès dimanche.

Contactée par un correspondant de l'AFP, la mairie de Limoges a fait savoir que le maire Emile Roger Lombertie (LR), «respectueux de l'unité nationale et des valeurs de la République, a pris acte de la décision de l'État» et «renouvelé sa confiance dans la population à observer en toute responsabilité le port du masque et des gestes barrières».

Confiance dans les citoyens

Car jusqu'à présent, la capitale de la Haute-Vienne faisait figure d'exception en France parmi les villes métropolitaines de plus de 100.000 habitants.

Gendarmes à Paris - Sputnik Afrique, 1920, 26.03.2021
Contrôles renforcés: plus de 90.000 policiers et gendarmes mobilisés en France
M.Lombertie, ancien médecin, était le seul à ne pas imposer le masque dans les rues de la ville depuis le début de la pandémie, disant faire «confiance» aux citoyens. Seules exceptions: les abords des écoles et les lieux de rassemblement.

«J'ai toujours dit qu'il fallait porter le masque pour se protéger même quand on nous disait le contraire au tout début de l'épidémie. Mais il faut savoir faire preuve de discernement: à Limoges, nous avons des zones à faible densité de population où l'on ne croise personne. On n'est pas à Pékin, Wuhan ou Paris où le touche-touche rend le risque de contagion maximum», avait-il déclaré.

Selon une source informée, «après une forte et récente médiatisation sur cette exception française, il y a eu des réactions au niveau de l'État et de la part d'autres maires de France, s'estimant lésés».

La préfecture n'a à ce sujet souhaité faire «aucun commentaire», justifiant sa décision par la hausse du taux d'incidence entre le 16 et le 21 mars dans le département, passé à 165,4 pour 100.000 habitants.

Selon les derniers chiffres de Santé publique France, le taux était en diminution à 154,5 pour 100.000 habitants (325,4 au niveau national).

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала