Avec la mort d’Alisha, harcelée et tuée à Argenteuil en début de mois, les rixes mortelles entre jeunes font parler d’elles et l’accalmie n’a été que de courte durée. Ce vendredi matin, une violente altercation au couteau s’est déroulée devant le collège François Rabelais de Poitiers, raconte France 3.
Coup de couteau au collège François Rabelais #Poitiers ce matin. Un élève blessé, un autre est recherché pic.twitter.com/u0KiFqN4l7
— faitsdivers86 (@NRCP_POITIERS) March 26, 2021
Circonstances floues
L'origine du conflit, qui a opposé plusieurs personnes et notamment des jeunes filles, est encore inconnue pour le moment.
Avant l’arrivée des pompiers, une jeune fille élève de troisième avait été blessée d’un coup de couteau à l’abdomen alors qu’une autre avait été frappée «à plusieurs reprises par la même personne», une troisième adolescente. Selon la préfecture de la Vienne, elle est toujours en fuite.
Les blessées ont été hospitalisées. Le pronostic vital de la fille poignardée n’est pas engagé.
Selon la préfecture, l'altercation a probablement été filmée avant d'être diffusée sur les réseaux sociaux par plusieurs élèves.
Ouverture d’une enquête
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de cette agression. La jeune fille à l'origine de l'agression, activement recherchée par la police, ne serait pas scolarisée dans ce collège. Une cellule d'écoute psychologique a été également mise en place par les services académiques pour prendre en charge les élèves qui ont assisté à la scène.
Rixes entre bandes rivales en France
En pleine période de vacances scolaires, les affrontements entre bandes de jeunes se sont multipliés en région parisienne. Un garçon de 15 ans est mort à Bondy vendredi 26 février après avoir reçu une balle dans une maison de quartier de cette ville de Seine-Saint-Denis.
Quelques jours plus tôt, ce sont deux autres adolescents de 14 ans, une jeune fille et un garçon, qui ont été tués dans l'Essonne. L’histoire d’Alisha, frappée et jetée dans la Seine, a fait beaucoup de bruit début mars.
Face à une telle situation, le gouvernement a dû considérer un plan de lutte contre les bandes, qui devrait être adopté d'ici le 1er mai. Il comprend des mesures essentiellement axées sur le renforcement sécuritaire, le suivi judiciaire des jeunes, mais aussi quelques volets sur la prévention sociale avec notamment le suivi de l'absentéisme scolaire et la promesse d'un renforcement de la médiation de quartier, a annoncé l'exécutif, sans donner pour le moment de détails sur les moyens accordés.