Près de 80% de déprogrammations d’opérations à prévoir en Île-de-France, selon l’ARS

© AFP 2024 ALAIN JOCARDUn patient avec le Covid-19 en réanimation, image d'illustration
Un patient avec le Covid-19 en réanimation, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 25.03.2021
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Face à la flambée de l’épidémie et du nombre de patients en réanimation, l’ARS d’Île-de-France se prépare à déprogrammer 80% des opérations, a déclaré son directeur au Figaro.

«L’épidémie est extrêmement violente», s’inquiète auprès du Figaro Aurélien Rousseau, directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France. La région accueille déjà plus de patients en réanimations que lors du pic de la deuxième vague, ce qui pousse les hôpitaux à s’adapter.

L’ARS souhaite proposer 2.250 lits en réanimation d’ici 15 jours, indique l’ancien PDG de la Monnaie de Paris mercredi 24 mars. «Ce niveau, à terme, impliquerait 80% de déprogrammations», prévient-il, précisant que les opérations «vitales, comme la chirurgie du cancer, resteront prioritaires». Ces objectifs de l’ARS avaient déjà été évoqués mardi dans Les Échos.

Outre la préparation du matériel, M. Rousseau assure que davantage d’infirmières seront formées aux gestes de réanimation pour accompagner ces libérations de lits. Il prédit également l’augmentation du nombre de transferts de patients. «Libérer des lits, c’est assurer la prise en charge de ceux qui arrivent en urgence et ne sont pas transportables», plaide-t-il.

Quelles conséquences?

Bien que la tension hospitalière s’approche du niveau de la première vague, les établissements y sont désormais mieux préparés. «Il y a eu un ensemble de difficultés logistiques que l’on maîtrise mieux aujourd’hui. À nombre égal de patients, on est maintenant plus efficaces», a affirmé mardi à Sputnik Gaëtan Casanova, président de l’Intersyndicale nationale des internes (ISNI).

Il a néanmoins prévenu des risques de ces déprogrammations, fixées à 40% actuellement, appelant à ne pas basculer dans le «tout-Covid» au détriment du reste. «Laisser traîner des opérations de chirurgie pour des cancers par exemple, c’est condamner des personnes sur un temps un peu plus long».

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