Les multiples voltefaces et retournements de veste d’Anne Hidalgo sur le reconfinement de Paris

© Sputnik . Guillaume Baker / Accéder à la base multimédiaAnne Hidalgo
Anne Hidalgo - Sputnik Afrique, 1920, 23.03.2021
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En prenant la décision de reconfiner certaines zones du pays, dont Paris, le gouvernement «aurait pu réagir plus tôt», estime Anne Hidalgo. Elle n’a pourtant pas toujours été de cet avis, allant jusqu’à qualifier il y a deux semaines d’«insupportable» une telle possibilité pour les Parisiens.

Dans une interview parue le 21 mars dans Sud Ouest, la maire de Paris aborde notamment la présidentielle 2022 et le choix du gouvernement d’introduire des mesures de restriction renforcées dans certaines zones du pays, dont l’Île-de-France.

«À la lueur de la pression sur l’hôpital, c’était une décision attendue. Je ne cherche pas à polémiquer mais on aurait pu réagir plus tôt et ça n'a pas été fait», estime Anne Hidalgo.

Pourtant, le 8 mars, elle manifestait son hostilité face à un éventuel reconfinement dans le pays, considérant que cette mesure serait «insupportable» pour beaucoup de Parisiens. Ainsi, pour l’éviter, l’édile a appelé à «accélérer la vaccination». Le 20 mars, elle s’est même dite prête à se faire inoculer le vaccin d’AstraZeneca «pour l'exemple».

Un avis déjà exprimé par la maire le 1er mars suite à l’annonce d’un reconfinement partiel à Nice et Dunkerque qu’elle jugeait alors «difficile, dure, voire même inhumaine».

La présidence réagit

Le 25 février, le premier adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, a annoncé sur Franceinfo que la mairie de Paris allait proposer au gouvernement un confinement de trois semaines dans la capitale afin «d'avoir la perspective de tout rouvrir», y compris les bars, les restaurants et les lieux culturels.

Le lendemain, face aux critiques, M.Grégoire rétropédale, précisant que ça n’a «jamais été une proposition», mais «simplement une hypothèse que nous souhaitons mettre sur la table».

Des prises de position changeantes que le porte-parole de la présidence Gabriel Attal a pointé sur CNews le 2 mars:

«Il y a eu trois positions en trois jours. D'abord jeudi dernier on nous a dit, "il faut confiner complètement et strictement la ville de Paris", ensuite vendredi c'était finalement plus qu'une hypothèse et aujourd'hui, il n'en a jamais été question. Donc je ne vais pas me hasarder dans des commentaires».

Doutes autour de la présidentielle

Celle qui a récemment lancé sa plateforme «Idées en commun», censée «porter des idées et des projets dans la perspective de 2022», n’a pas encore annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle.

Toujours auprès de Sud Ouest, Mme Hidalgo affirme qu'elle désire «créer une offre politique» et ne peut ainsi se résoudre à «une absence de perspective où le seul choix devient au final celui de voter contre l'extrême droite».

Quant à la dispersion de la gauche, elle répond que «les choses se construisent en bougeant. Si on ne se réunit pas, rien ne sera possible. À chacun de faire les pas vers ce qui nous rassemble. Il faut donc tenter et se retrouver».

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