Le comité Adama ne veut plus que les policiers «rentrent dans nos quartiers» - vidéo

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police, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 22.03.2021
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«Policiers racistes» et «justice négrophobe»… Réuni samedi 20 mars pour la Marche des Solidarités, le comité Adama a envoyé un message accusateur aux autorités tout en affichant sa volonté de ne plus voir les policiers rentrer dans les quartiers.

Plusieurs centaines de manifestants ont défilé samedi 20 mars à Paris pour protester contre le racisme et les violences policières.

L’action, organisée notamment par Assa Traoré, a été lancée à l'appel de plusieurs collectifs. Samir B. Elyes, membre du Mouvement immigration banlieue (MIB) et du comité Adama, s’est illustré par un discours virulent envers la police.

«On a bien affaire à une justice négrophobe, des policiers racistes dans nos quartiers, 80% des policiers sont des policiers racistes, ils ne nous aiment pas», a-t-il lancé.

Tout en considérant que les forces de l’ordre ont «le droit de vie et de mort» et que la justice «leur délivre un permis de tuer», Samir B. Elyes a lancé qu’«Assa Traoré est en danger», tout comme les proches de celle-ci. Selon lui, il y a un «traitement pour les familles noires et arabes» et un autre pour celles qui ne le sont pas.

«On ne veut plus qu’ils [les policiers, ndlr.] rentrent dans nos quartiers […] Montrons leur qu’on est en colère contre la police et la justice, des morts il va encore y en avoir», a-t-il martelé alors que des participants scandaient «pas de justice, pas de paix».

​Des syndicats s’insurgent

Réagissant aux propos du membre du comité Adama, le syndicat Officiers et Commissaires de police a pour sa part expliqué que les citoyens des quartiers mentionnés «ont le plus besoin de sécurité», faisant ainsi référence à la présence de dealers et de délinquants dans ces lieux.

​Le syndicat des commissaires de la police nationale a pour sa part dénoncé l’incitation à la haine et des intimidations, tout en comparant le comité à «une plaie pour la République».

Un défilé parisien

Selon la préfecture de police, 3.500 personnes ont participé le 20 mars à la manifestation parisienne. Un important dispositif policier a accompagné le défilé.

«Liberté, égalité, éborgné», «Floutage de gueule, démocratie floutée» ou «Racisme, violences policières, pénitentiaires et judiciaires, impunité: Stop aux crimes d'État», «Darmacron tuent nos libertés», était-il écrit sur les pancartes.

Assa Traoré, devenue l'une des voix principales de la lutte contre les violences policières depuis la mort de son frère Adama, a listé les exigences des manifestants, notamment «la fin des contrôles d'identité permanents», la suspension des policiers accusés de racisme et «l'interdiction des techniques d'étouffement».

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