Olivier Véran refuse de «parler de confinement»

© AFP 2023 THOMAS SAMSONOlivier Véran
Olivier Véran - Sputnik Afrique, 1920, 21.03.2021
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Après Emmanuel Macron, Olivier Véran a déclaré dans une interview au Parisien ne pas vouloir utiliser le mot «confinement» pour les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour lutter contre le Covid-19. Selon le ministre, ce n’en est tout simplement pas un.

Alors que de nouvelles mesures contre le coronavirus sont en vigueur depuis le 19 mars et pour quatre semaines, le ministre de la Santé a refusé, comme Jean Castex, de parler de «confinement», dans une interview accordée au Parisien.

Le 19 mars, Emmanuel Macron avait déjà estimé que le mot de «confinement» pour décrire les mesures annoncées contre l'épidémie du Covid-19 n'était «pas adapté» car il s'agit de «freiner le virus sans nous enfermer».

Et à l’image du Président, Olivier Véran ne souhaite pas employer ce terme.

«Je me refuse à parler de confinement tout simplement parce que ce n'en est pas un», a-t-il expliqué, ajoutant «qu'on va vaincre cette vague épidémique, j'en suis sûr».

«Ce terme évoque aux Français les semaines difficiles qu'ils ont passées enfermés chez eux. La situation est différente. Si je devais improviser un slogan ce serait: "S'aérer pour souffler, se distancier pour se protéger"», a-t-il indiqué.

M.Véran a précisé que le gouvernement «n’empêche pas la population de sortir», mais «limite les réunions à l’intérieur».

«Se promener dans un parc, faire du vélo… On en a besoin pour ne pas craquer. Les nouvelles mesures font la jonction entre santé physique et santé mentale face à une épidémie qui dure», a-t-il noté.

Le ministre de la Santé a également indiqué qu’il «ne voulait pas le deuxième» confinement, mais qu’«il s’est imposé pour sauver la vie de Français».

«Nous prenons les mesures, territorialisées, quand elles sont nécessaires. Les semaines devant nous seront difficiles, la vague monte. Mais je peux garantir que la vaccination change la donne, la mortalité des plus âgés baisse», a-t-il souligné.

Un pari «gagnant»

En répondant à une question sur la gestion de l’épidémie par le Président, le ministre a assuré «qu’on ne parie pas avec la santé des Français».

«Mais si c'était un pari, il est pour moi gagnant. Nous avons évité un confinement à un moment où nos voisins le faisaient. L'Allemagne a fermé pendant presque trois mois ses écoles et ses commerces. Pareil en Italie, en Angleterre. [...] On a donc bien fait d'attendre», a-t-il déclaré.

De nouvelles mesures

Lors de sa conférence de presse du 18 mars, le Premier ministre a expliqué que le gouvernement avait choisi une «troisième voie» avec «de nouvelles mesures de freinage massives» de l'épidémie imposées dans 16 départements où la situation est critique. Il n'a cité qu'à une seule reprise le mot «confinement» pour les qualifier, mais ce terme a toutefois été largement repris dans les médias le 19 mars pour en parler.

Dans le reste du pays, le début du couvre-feu est retardé à 19h sans que les autres mesures s’appliquent.

Pour les 16 départements concernés, il s’agit pourtant de restrictions bien plus légères que celles imposées lors du premier confinement national. Notamment, les habitants de ces zones pourront sortir sans limitation de durée, dans les 10 kilomètres autour de chez eux. Le 20 mars, Matignon a remplacé l’attestation nécessaire pour ces déplacements par «une pièce d'identité ou un justificatif de domicile» pour les sorties en journée dans le rayon mentionné.

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