Les gendarmes de la brigade de Limonest ont empêché samedi 20 mars dans l’après-midi la tenue d’une fête qui aurait dû réunir 120 personnes aux Lanternes, un lieu prévu pour des séminaires situé au sommet du mont Cindre dans les monts d’Or dans la métropole de Lyon, rapporte ce dimanche 21 mars Le Progrès.
Ce sont quelques dizaines de personnes sur place et la logistique déployée qui ont attiré l’attention du personnel de l’établissement hôtelier qui a prévenu sa direction. Cette dernière a alerté la gendarmerie à 14h30.
Arrivées sur les lieux, les forces de l’ordre ont interpellé l’organisateur et les deux co-organisateurs avant de les placer en garde à vue à la brigade territoriale de Limonest. Ils ne seraient pas connus pour être des professionnels des événements festifs et seraient bien intégrés socialement.
Un employé trompé
Contacté par Le Progrès, l’employé des Lanternes qui avait pris leur réservation a expliqué avoir été induit en erreur par les organisateurs, à savoir une association culturelle lyonnaise qui avait réservé une salle commune pour une «réunion» et une dizaine de chambres: «Tout a été démonté à temps, on a tout fait stopper», note-t-il.
Pour l’heure, l’établissement hôtelier a écopé ce dimanche 21 mars d’une mise en demeure préfectorale pour «mettre en œuvre immédiatement les obligations dues au protocole sanitaire». Cependant, selon Le Progrès, il n’a pas fait l’objet d’une fermeture administrative malgré l’annonce faite dans un premier temps par la préfecture du Rhône.
La situation épidémique dans le Rhône
Cette intervention est due aux restrictions liées au Covid-19. Bien que le Rhône soit «épargné» pour l’instant par les restrictions instaurées le 19 mars par Jean Castex dans 16 départements pour une durée de quatre semaines, les rassemblements privés sont interdits en raison d'indicateurs plus défavorables que sur le reste du territoire national.
Ainsi, la situation se dégrade. Le taux d'incidence est désormais de 299,1 dans le Rhône. L'augmentation est nette depuis quelques jours (+64 en huit jours), selon Santé publique France.
Le couvre-feu boudé
Le non-respect du couvre-feu est un phénomène assez répandu un peu partout en France. Il suffit de se rappeler que pas moins de 5.900 verbalisations ont été dressées au cours de la soirée du samedi 16 janvier lorsqu’est entré en vigueur le couvre-feu à 18 heures sur tout le territoire national, comme l’avait annoncé le 18 janvier le ministère de l'Intérieur.
Plus tôt en mars, les gendarmes étaient intervenus vers trois heures du matin pour mettre fin à une soirée clandestine organisée dans une salle privée de Mortefontaine-en-Thelle (Oise), rapporte Le Courrier picard. Près d'une centaine de personnes avaient participé à cette fête. 71 avaient été verbalisées pour non-respect du couvre-feu.