Dans une interview accordée au Parisien le 20 mars, le ministre de la Santé a réagi aux récentes critiques que Marine le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont adressées au gouvernement suite à l’introduction de nouvelles mesures sanitaires dans 16 départements.
Olivier Véran a d’abord souligné que sa devise était «bien faire et laisser dire» et qu’il trouvait «normal» le fait que les gens râlent dans cette dure période d’épidémie.
Quant à la présidente du Rassemblement national qui a écrit le 18 mars sur Twitter que par le confinement régional le gouvernement voulait faire payer «aux habitants des territoires concernés ses échecs répétés», le ministre a souligné que Marine Le Pen «s'[était] opposée systématiquement à tout, avec cynisme et lâcheté» sans rien proposer.
Le #confinement, c’est ce que l’on fait quand on a tout raté.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) March 18, 2021
Vaccination lente et incohérente, politique de tests déficiente, hôpital public affaibli : ce soir, le gouvernement fait payer aux habitants des territoires concernés ses échecs répétés. MLP #reconfinement #Castex19h
«Quand je regarde ses votes au Parlement, je suis heureux d'avoir un Président de la République comme Emmanuel Macron !», a-t-il lancé.
Le ministre a ensuite considéré comme du «populisme» les propos de Jean-Luc Mélenchon pour qui le confinement est «un retour au Moyen Âge».
«Si le populisme pouvait sauver des vies, on le saurait! Les Français n'ont pas besoin du venin de Jean-Luc Mélenchon. Ils veulent des soins, et des vaccins», a-t-il estimé.
D’ailleurs, dans la même interview, le ministre a refusé d’employer le mot «confinement» par rapport aux nouvelles restrictions. D’après lui, à la différence du premier confinement, les gens ne sont pas obligés de rester chez eux mais peuvent sortir tout en respectant la distanciation sociale.
Une méthode du Moyen Âge?
Le 18 mars sur France Inter, le leader de La France insoumise avait assimilé le confinement à «une méthode du Moyen Âge» et appelé à «réfléchir à autre chose que confiner ou déconfiner» car la société risquait de «craquer». Notamment, d’après lui, «la vague numéro quatre, ce sera une vague psy».
En alternative aux méthodes du gouvernement, il a évoqué «la société par roulement» c’est-à-dire de changer l’heure de démarrage au travail et de retour à la maison. Cette mesure peut également être appliquée au milieu scolaire. Pour Jean-Luc Mélenchon, les salles de concert doivent également être rouvertes car les Français ont besoin «de culture comme de pain».