«Où est la cohérence dans tout ça?»: les mesures sanitaires du gouvernement restent sous le feu des critiques

© Sputnik . Oxana BobrovitchBrasserie
Brasserie - Sputnik Afrique, 1920, 21.03.2021
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Alors que de nouvelles mesures de restrictions viennent d’être adoptées en France, plusieurs élus estiment qu’elles ne suivent aucune logique et que les risques sanitaires ne sont pas plus élevés lors d’achats chez un chausseur ou un fleuriste que dans une boulangerie, une librairie ou chez le coiffeur.

David-Xavier Weïss, premier adjoint au maire de Levallois-Perret, a exprimé sur le plateau de CNews son opinion envers les nouvelles mesures sanitaires, qu’il qualifie d’«incohérence totale».

«Si on doit recevoir ses amis dehors, pourquoi on n’ouvre pas les terrasses de cafés? Pourquoi on n’ouvre pas les terrasses de restaurants?», se demande-t-il.

Il rappelle qu’il est possible de se réunir dans les parcs, mais pas aux terrasses de restaurants.

«Où est la logique? […] Où est la cohérence dans tout ça? Et c’est pour ça qu’aujourd’hui il n’y a plus d’adhésion à toutes les réformes», résume-t-il.

Pour lui, c’est de «la politique à la petite semaine».

«Au petit quart d’heure même puisqu’aujourd’hui, on est vraiment au quart d’heure, à la minute», ajoute-t-il pour conclure.

«La bêtise de décisions insensées»

Alors que, pour lutter contre la pandémie de Covid-19, de nouvelles restrictions sont entrées en vigueur dans 16 départements, dont ceux de l'Île-de-France, le gouvernement a autorisé les librairies, les disquaires et les coiffeurs à rester ouverts, à côté d'autres commerces proclamés «essentiels».

Dans ce contexte, le maire de Yerres, dans l’Essonne, a annoncé qu’il avait autorisé les commerces de proximité à rester ouverts.

«En quoi y aurait-il-il plus de risques sanitaires à faire ses achats chez un chausseur ou un fleuriste que dans une boulangerie, une librairie ou chez le coiffeur?»

Il a rappelé dans une interview à l’AFP avoir pris un arrêté similaire l'an dernier, lorsque les grandes surfaces étaient restées ouvertes et que les petits commerces avaient dû fermer, mais que sa décision avait été annulée par la justice.

Dans cette optique, Gilles Platret, le maire LR de Chalon-sur-Saône, s’est félicité d’une telle décision.

«Bravo à mon collègue maire de Yerres pour la force de ses convictions opposées à la bêtise de décisions insensées!»

Des mesures «insupportables»

Des réactions semblables avaient également fusé de tous côtés lorsque le Premier ministre avait annoncé le 14 janvier dernier un couvre-feu généralisé à 18 heures dans toute la France métropolitaine.

«Ces nouvelles trouvailles perpétuelles sont insupportables», avait tweeté le député Insoumis Adrien Quatennens.

Marine Le Pen avait pour sa part prôné des mesures sanitaires plus territorialisées dans le contexte d’une situation sanitaire «extrêmement contrastée».

La logique des mesures sanitaires avait été mise en doute il y a un an. Ainsi, évoquant la fermeture des marchés alors que la grande distribution restait ouverte, plusieurs élus avaient déclaré à mots couverts à Ouest-France qu’ils étaient dans l’obligation d’appliquer ces mesures de restriction tout en reconnaissant ne pas comprendre la décision. Pour l’un d’eux, il s’agissait d’une mesure psychologique, car fermer les supermarchés aurait pu créer un vent de panique.

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