Se prononçant par visio-conférence au China Development Forum, événement annuel de haut niveau organisé par le Centre de recherche et de développement du Conseil des affaires de l'État chinois, le patron de SpaceX et de Tesla Elon Musk a nié les informations selon lesquelles les voitures électriques de son entreprise pourraient être utilisées à des fins d'espionnage en Chine.
«Il y a une très forte incitation pour nous à être très confidentiels avec toute information. Si Tesla utilisait des voitures pour espionner en Chine ou ailleurs, nous aurions fermé», a-t-il déclaré cité par Reuters.
Elon Musk a également appelé à une plus grande confiance mutuelle entre les deux plus grandes économies du monde.
Des accusations d’espionnage
Le 19 mars, le quotidien The Wall Street Journal a révélé que le gouvernement chinois restreignait l'utilisation des véhicules de Tesla pour le personnel militaire et les employés des principales entreprises publiques face à des inquiétudes concernant les données collectées par les voitures qui pourraient être une source de fuites menaçant la sécurité nationale.
Ainsi, selon le quotidien, les autorités chinoises craignent que les caméras des véhicules Tesla ne puissent enregistrer des images en permanence et obtenir des données et la localisation des voitures ainsi que les listes de contacts des téléphones portables synchronisés.
Des sanctions américaines
Selon le Wall Street Journal, il pourrait s’agir d’une mesure prise en réponse aux sanctions américaines imposées notamment à l’égard du géant des télécommunications Huawei, que l'administration Trump a placé sur une liste noire commerciale en lançant une campagne mondiale pour l’évincer du marché de la 5G après avoir interdit l'usage de ses produits aux sociétés américaines.
Les États-Unis ont appelé de nombreux pays, notamment européens, à ne pas utiliser les infrastructures de Huawei pour le déploiement des nouveaux réseaux 5G. Washington a également décidé de limiter la capacité de fabrication de puces du géant chinois.
Huawei, qui est le premier équipementier télécoms au monde, a été mis en cause par l’administration Trump qui a évoqué un risque d'espionnage pour le compte du gouvernement chinois. Les États-Unis accusent également Huawei d'avoir volé des secrets commerciaux, mais Pékin et la société démentent résolument ces allégations.