Le Président russe a estimé que son homologue américain et lui-même devaient poursuivre leurs échanges pour «ne pas s’envoyer des piques in absentia», alors que ce dernier, interrogé sur la chaîne américaine ABC, a qualifié son homologue russe de «tueur».
«Pour ne pas nous envoyer des piques in absentia, nous pouvons, nous devons poursuivre les relations», a ainsi déclaré Poutine sur la chaîne Rossiya 24.
«Je voudrais proposer au Président Biden de poursuivre notre discussion, mais à la condition que nous le fassions en direct, comme on dit, en ligne. Sans délai, mais directement dans une discussion ouverte. Je pense que cela serait intéressant pour les peuples russe et américain, ainsi que pour de nombreux autres pays», a-t-il affirmé.
Il s’est dit prêt surtout à discuter avec le Président américain de la lutte contre la pandémie, des conflits régionaux, ainsi que de la responsabilité partagée pour «la sécurité stratégique sur la planète».
Biden laisse la proposition sans réponse
À l’issue de son intervention sur la vaccination contre le Covid ce 18 mars, Joe Biden n’a pas répondu aux questions des journalistes lui demandant s’il allait accepter la proposition de Vladimir Poutine.
La porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, a par ailleurs rappelé qu’il avait déjà eu une conversation avec Poutine, et qu'il y avait d'autres dirigeants mondiaux avec lesquels il devait également s’entretenir.
«C'est celui qui dit qui est»
Jamais dans l’histoire des relations russo-américaines n’ont été prononcés des propos tels que ceux du 46e Président américain, qui a qualifié son homologue russe de «tueur», a constaté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le chef d’État russe a déjà réagi aux déclarations de Biden, notamment par un «c'est celui qui dit qui est: lorsque nous évaluons d’autres personnes, ou même d’autres États ou d’autres peuples, on dirait toujours que c’est comme si nous nous regardions dans le miroir; nous nous y voyons», a souligné M.Poutine.