Le régulateur russe des communications Roskomnadzor se réserve le droit de ralentir les sites qui violent la législation en vigueur dans le pays ainsi que de les bloquer, a déclaré ce mardi 16 mars le directeur adjoint de l’organisme, Vadim Soubbotine.
Auparavant, Roskomnadzor, avait menacé de bloquer d'ici un mois Twitter sur le territoire russe si le réseau social ne supprimait pas les contenus jugés illégaux par les autorités. La semaine dernière, le gendarme russe de l’Internet avait annoncé avoir «ralenti la vitesse» de Twitter dans le pays.
«Nous n’excluons pas que d’autres plateformes, si elles violent la législation russe et ignorent les exigences de Roskomnadzor, fassent face à nos mesures techniques», fait valoir M.Soubbotine devant les journalistes.
Amendes et blocages
Ces derniers mois, plusieurs réseaux sociaux ont connu des déboires avec la justice russe. En 2020, Facebook et Twitter ont été condamnés à payer une amende de quatre millions de roubles (près de 45.000 euros) chacun pour avoir refusé de stocker en Russie les données de leurs utilisateurs russes.
En 2016, la Russie avait bloqué le réseau social LinkedIn, lui reprochant de ne pas se conformer à la même législation de stockage de données. Le réseau comptait à l’époque plus de six millions d’utilisateurs en Russie.
Un an après, les efforts déployés par Roskomnadzor en vue de bloquer l’application de la messagerie instantanée sécurisée Telegram, qui refusait de remettre ses clés de chiffrement aux autorités, n’ont pas abouti au résultat escompté. Le régulateur a fini par lever les restrictions contre Telegram en 2020.