La France et l’Italie se sont dites prêtes à reprendre l’administration du vaccin d’AstraZeneca, a indiqué le cabinet du chef du gouvernement italien dans un communiqué à l’issue d'un entretien téléphonique du Premier ministre avec le chef d'État français.
La suspension n'est qu'une «décision de précaution temporaire» dans l'attente des conclusions de l'EMA, précise le document.
Emmanuel Macron et Mario Draghi ont notamment jugé «encourageantes» les déclarations préliminaires de l'EMA qui s’était déclarée «fermement convaincue» des «avantages du vaccin d’AstraZeneca dans la prévention du Covid-19».
«En cas de conclusion positive des analyses de l'EMA, les deux dirigeants sont prêts à reprendre rapidement l'administration du vaccin d’AstraZeneca», selon le communiqué.
Suspension du vaccin d’AstraZeneca
L’annonce intervient alors que le vaccin suédo-britannique fait l’objet de virulentes critiques en raison du risque d'effets secondaires graves. La France a pris la décision de «suspendre par précaution» son administration sur son sol, rejoignant ainsi l'Italie et l'Allemagne. Au total, une quinzaine de pays ont suspendu ce vaccin.
Le vaccin est notamment visé pour des effets indésirables graves, comme des cas de thromboses, qui n'avaient pas été répertoriés par les essais cliniques.
Sur RTL, l’infectiologue Benjamin Davido a déploré la suspension de l’utilisation du vaccin, parce que cela menaçait la campagne de vaccination en France, d’autant plus que les effets indésirables étaient très rares, selon lui.