Ce communiqué, relayé par l'agence nord-coréenne KCNA, intervient à la veille de l'arrivée à Séoul de hauts représentants de l'administration Biden pour de premiers entretiens avec leurs homologues sud-coréens.
«Nous profitons de cette opportunité pour prévenir la nouvelle administration américaine qui s'efforce de dégager une odeur de poudre dans notre territoire», a dit Kim Yo-jong, selon la KCNA. «Si elle veut la paix pendant les quatre prochaines années, elle ferait mieux d'éviter de provoquer une puanteur en guise de premier pas».
Washington a indiqué lundi avoir tenté, en vain, d'entrer en contact avec Pyongyang pour «réduire le risque d'escalade» sur fond du refroidissement de leurs relations bilatérales débutée sous l'administration Trump.
Donald Trump avait rencontré à trois reprises Kim Jong-un et échangé des lettres avec ce dernier, mais la Corée du Nord avait mis fin aux discussions en demandant à ce que les États-Unis abandonnent d'abord leur politique hostile à son égard.
Les armées sud-coréenne et américaine ont débuté des exercices militaires conjoints en format réduit, uniquement virtuel, du fait de la pandémie et dans le cadre des efforts engagés pour dialoguer avec la Corée du Nord.
Rapprochement échoué
Le rapprochement intercoréen de 2018, voulu par Séoul, ne «se reproduira pas facilement» et Pyongyang va surveiller d'éventuelles provocations supplémentaires, a dit Kim Yo-jong, devenue une voix critique à l'égard de Séoul dans la presse officielle nord-coréenne. Elle a ajouté qu'un accord militaire destiné à réduire les tensions à la frontière coréenne pourrait être abandonné par Pyongyang le cas échéant.