Sous l’emprise de l’alcool, d’amphétamines, de cannabis et de cocaïne, le chauffard était en plus sans permis

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Sur la route - Sputnik Afrique, 1920, 15.03.2021
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Alors que les restrictions liées à la crise sanitaire ont fait baisser la mortalité routière en France, les délits restent encore nombreux, notamment ceux d’usage de stupéfiants et de défaut de permis. Parfois réunis, comme pour un conducteur arrêté dans le Morbihan qui a été contrôlé positif à la drogue et à l’alcool et qui roulait sans permis.

Lorsque des gendarmes du Morbihan aperçoivent le matin du 13 mars une voiture qui roule à 145 km/h sur un tronçon de route limité à 110km/h, ils arrêtent le conducteur et effectuent plusieurs tests, relate Ouest-France. Ils constatent que le chauffeur est positif à l'alcool, au cannabis, aux amphétamines et à la cocaïne à la fois.

Des prélèvements salivaires réalisés sur place et envoyés en laboratoire doivent confirmer ce premier contrôle.

Pourtant, l’histoire ne s’arrête pas là et réserve une autre surprise aux gendarmes: ils découvrent que l’individu roule dans la voiture d’un «ami»… sans permis. Ce dernier avait été suspendu fin 2020 pour des faits similaires.

Le chauffard sera convoqué en brigade pour être entendu sur ces faits, ajoute Ouest-France.

Les excès de vitesse demeurent d’ailleurs l’infraction la plus fréquente. En 2019, 12,9 millions d’infractions à la vitesse ont été relevées par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), qui dresse chaque mois le bilan des accidents.

Près de 13 millions d’excès de vitesse

Dans son baromètre paru ce 15 mars, l’Observatoire a constaté une baisse de la mortalité routière en février dernier: 175 personnes sont décédées sur les routes en France métropolitaine, soit -20% par rapport à février 2020, et neuf outre-mer. Toutefois, il indique clairement que «les modifications en matière de déplacement (couvre-feu) et la réduction des trajets domicile-travail (télétravail) expliquent en grande partie une accidentalité routière moindre».

«Les restrictions liées à la crise sanitaire ont un impact notamment sur les mobilités présentant des risques particuliers. La vie sociale après le travail ou encore les déplacements piétons après la tombée du jour sont ainsi fortement touchés par l’instauration d’un couvre-feu à 18 heures. On estime de ce fait que la baisse de la mortalité est due pour les deux tiers à l’instauration du couvre-feu et pour un tiers à la réduction des déplacements en journée», constate le site du gouvernement consacré à la sécurité routière.

Il avait d’ailleurs constaté dès novembre dernier que les déplacements avaient été «fortement impactés» par la crise sanitaire avec la mise en place d'un deuxième confinement.

Pour ce qui est de la période d’avant le confinement, l'ONISR a publié une étude à la fin de 2020 sur les chiffres de 2019. Ainsi, plus de 26 millions d’infractions au code de la route ont été relevées cette année-là. Les contraventions ont été au nombre de 17,6 millions dont 73,6%, soit plus de 12,9 millions, pour excès de vitesse. Les délits routiers ont représenté 3,6% de l’ensemble des infractions. Les principaux sont l’usage de stupéfiants, en hausse de 23,3%, le défaut du permis de conduire, en hausse de 10,4%, ainsi que l’alcoolémie au volant, en baisse de 4,8%.

Le nombre de conducteurs alcoolisés représentait 3,4% sur un total de 9,03 millions de dépistages. En ce qui concerne les stupéfiants, le nombre de tests positifs a été de 22,3% plus élevé qu’en 2018, alors qu’il était déjà en hausse de 28,1% par rapport à l’année précédente.

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