Face à une situation «inquiétante», Pécresse fustige le retour des usagers dans les transports d’Île-de-France

© AFP 2023 ERIC PIERMONTValérie Pécresse
Valérie Pécresse  - Sputnik Afrique, 1920, 15.03.2021
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Valérie Pécresse a fustigé sur France 2 le retour des usagers dans les transports en commun d’Île-de-France alors que la situation sanitaire demeure préoccupante. Pour freiner l’épidémie, elle a exhorté les Franciliens à rester en télétravail.

La présidente d'Île-de-France a estimé le 15 mars sur France 2 que sa région était «en sursis» à cause d'une «troisième vague très violente» de Covid. Face à une situation qui ne s'améliore pas sur le plan sanitaire, Valérie Pécresse a déploré le retour des usagers dans les transports en commun.

Selon elle, «à l'automne, il y avait 30% de personnes seulement dans les transports, aujourd'hui il y en a 55%».

En y voyant un signe de recul du travail à domicile, Mme Pécresse a «exhorté les Franciliens qui peuvent ne pas aller travailler cette semaine à télétravailler».

«La situation ne s'améliore pas en Île-de-France»

La semaine dernière, le gouvernement a jugé la situation sanitaire «tendue et inquiétante», particulièrement dans la région où des transferts de patients ont débuté pour soulager les hôpitaux.

Dans un hôpital pour les malades du Covid-19, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 15.03.2021
Le directeur de crise de l'AP-HP alerte sur une situation «presque hors de contrôle»
«La situation ne s'améliore pas en Île-de-France. On voit qu'il y a un nombre de contaminations de plus en plus élevé et les services hospitaliers sont très chargés, avec des patients qui sont nombreux, dont la moyenne d'âge baisse, qui n'ont pas toujours des comorbidités», a déclaré Jean Castex lors d'une discussion avec des internautes sur la plateforme Twitch, le 14 mars.

Le Premier ministre a cependant ajouté que le taux d'incidence global pour la région était encore inférieur à 400 pour 100.000 habitants, ce qui justifiait de ne pas prendre les mêmes mesures qu'à Nice ou Dunkerque, où un confinement le week-end a été instauré pour plusieurs semaines.

Si Jean Castex dit ne pas vouloir recourir à «un acte extrêmement fort avec des conséquences très lourdes», le professeur Bruno Riou, doyen de la faculté de médecine et directeur médical de crise de l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) alerte sur une situation qui est «presque hors de contrôle».

«J’entends beaucoup dire qu’une semaine sans confinement est une semaine gagnée. Pour moi, c’est une semaine perdue, notamment lorsqu’on considère le nombre de décès, le nombre de patients en réanimation, dont il faut rappeler qu’un sur quatre décédera et certains garderont des séquelles», expose-t-il sur France Inter.

Selon lui, «en l'absence de décisions importantes du gouvernement, les 15 jours qui viennent, en termes d'admission en réanimation, sont déjà écrits».

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