Lors d’un entretien sur la plateforme de streaming vidéo en direct Twitch avec le journaliste Samuel Étienne, Jean Castex a appelé les Français à continuer à se faire vacciner à l’heure où de nombreux pays suspendent l’utilisation du vaccin AstraZeneca.
«À ce stade, il faut avoir confiance dans ce vaccin et se faire vacciner, je le dis de la façon la plus solennelle, sinon on aura des retards dans la vaccination, les Françaises et Français seront moins protégés et la crise sanitaire durera longtemps», a estimé le Premier ministre.
«On n'a pas suspendu parce que nous ne disposons pas, au contraire, d'éléments qui nous conduisent en France à suspendre cette vaccination», a-t-il argumenté.
Pas de raison de suspendre le vaccin en France
Le Danemark, suivi par la Norvège, l'Islande, la Bulgarie, l'Irlande et les Pays-Bas, a suspendu cette semaine l'administration de doses de ce vaccin après des cas de thromboses et d'embolie pulmonaire signalés chez des personnes vaccinées, dont certaines sont décédées. En Italie, la région du Piémont a décidé d'interrompre l'administration d'un lot de doses à titre de précaution suite à la mort d'un enseignant vacciné le 13 mars.
Le ministre français de la Santé a quant à lui souligné que le rapport bénéfice-risque était positif. S’appuyant sur l’expertise des autorités sanitaires, Olivier Véran a déclaré le 11 mars que la vaccination avec AstraZeneca pouvait se poursuivre car seul un petit nombre de personnes en Europe avaient été victimes de ces possibles effets secondaires.
Le laboratoire anglo-suédois a déclaré pour sa part n'avoir trouvé aucune preuve d'un risque accru de troubles de la coagulation sanguine après administration de son vaccin dans une étude portant sur 17 millions de personnes vaccinées au Royaume-Uni et dans l'Union européenne.
L'Agence européenne des médicaments (EMA) a aussi annoncé qu'il n'y avait pas de lien établi entre les cas de thrombose signalés et le vaccin, les troubles de la coagulation ne faisant pas partie des effets secondaires reconnus, un avis repris le lendemain par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).