Libérée d’une prison syrienne, cette Israélienne poursuivie par la justice de son pays

© AFP 2023 Jalaa MareyИзраильский флаг на горы Бенталь в районе Голанских высот на территории, контролируемой Израилем
Израильский флаг на горы Бенталь в районе Голанских высот на территории, контролируемой Израилем - Sputnik Afrique, 1920, 14.03.2021
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La justice de l’État hébreu a engagé des poursuites contre une Israélienne qui fin janvier est illégalement entrée en Syrie. Interpelée dans ce pays arabe, elle a pu rentrer en Israël suite à l'échange de prisonniers convenu avec la médiation de Moscou.

Arrêtée en Syrie plus tôt cette année et renvoyée en Israël dans le cadre d'un échange de prisonniers entre Tel Aviv et Damas convenu avec la participation de Moscou, cette Israélienne est désormais poursuivie par la justice de son pays.

Ce dimanche 14 mars, le Jerusalem Post a révélé les détails de son acte d'accusation qui décrit entre autres le trajet que la femme a fait pour entrer illégalement en Syrie. Si on n'y dévoile pas quelles charges sont portées contre elle, il y est indiqué que la partie syrienne voulait qu'elle aide à orchestrer une attaque terroriste visant des soldats israéliens, ce qu'elle a pourtant refusé de faire.

Son périple en Syrie

Ainsi, le 31 janvier, la femme s'est rendue dans la ville israélienne de Kiryat Shmona, près de la frontière libanaise. Le 1er février, elle s’est rendue à Majdal Shams, ville syrienne contrôlée par Israël, sur le plateau du Golan. De cette ville, elle a marché à pied jusqu'au mont Hermon avec un sac de nourriture, un téléphone et un appareil photo.

Un point de passge dans le gouvernorat de Quneitra, non loin de la frontière avec Israël - Sputnik Afrique, 1920, 03.02.2021
La DCA syrienne repousse une attaque israélienne dans le sud du pays, selon Sana - vidéos

Vers minuit, elle a traversé la frontière syrienne et a laissé le sac derrière elle. Elle a ensuite marché pendant plusieurs heures avant d'arriver dans le village syrien de Hader, situé à l'est de Majdal Shams, où elle a été entourée d'une foule qui l’a conduite au poste de police local.

Ici, les policiers ont confisqué son appareil photo, l’ont incarcérée et interrogée avant de la transférer dans une prison de Damas, où elle a été détenue pendant plusieurs jours.

Lors de son incarcération, elle a indiqué aux autorités syriennes où elle avait traversé la frontière et leur a montré l'emplacement sur une carte, ainsi que leur a expliqué comment elle avait fait le trajet.

L’Israélienne a été maintenue en détention jusqu'au 16 février. Finalement, suite à un échange de prisonniers entre Israël et la Syrie, par l’intermédiaire de Moscou, elle a été transportée par avion en Russie et renvoyée en Israël le 19 février.

Sa vie «nomade»

D’après le Jerusalem Post, ce n’était pas la première fois que la femme franchissait illégalement des frontières israéliennes. L'acte d'accusation la décrit comme ayant «un mode de vie nomade» et «sans adresse permanente».

Par exemple, après une tentative échouée d'entrer dans la bande de Gaza en novembre dernier, elle s’est rendue illégalement début janvier en vélo en Jordanie, où, selon le Jerusalem Post, elle est arrivée sur une position militaire jordanienne avant d’être renvoyée en Israël.

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