Le Président et le Premier ministre arméniens évoquent la possibilité de législatives anticipées

© REUTERS / ARTIOM MIKRIOUKOVManifestation de l'opposition pour demander la démission de Nikol Pachinian à Erevan, le 26 février 2021
Manifestation de l'opposition pour demander la démission de Nikol Pachinian à Erevan, le 26 février 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 13.03.2021
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Une rencontre a rassemblé ce 13 mars Armen Sarkissian et Nikol Pachinian qui ont examiné la question d’une éventuelle organisation d’élections législatives anticipées en Arménie pour surmonter la crise politique qui secoue le pays.

Le Président et le chef du gouvernement arméniens, Armen Sarkissian et Nikol Pachinian, ont évoqué l’éventuelle organisation d’élections législatives anticipées, a annoncé ce 13 mars le service de presse du dirigeant arménien.

La rencontre s’est tenue à l'initiative du Président et a été l’occasion d’examiner les moyens de surmonter la crise politique qui a éclaté en Arménie après des propos imprudents de Nikol Pachinian sur les systèmes de missiles russes Iskander.

Armen Sarkissian a également soulevé la question des élections avec Lilit Makunz, la présidente du groupe parlementaire de l’alliance Mon Pas, majoritaire à l'Assemblée nationale, le parlement monocaméral du pays. Il prévoit également des consultations avec le chef du groupe de l'opposition Arménie Lumineuse, Edmon Maroukian.

La crise politique

Fin février, Nikol Pachinian avait douté dans une interview de la capacité de combat des Iskander. Commentant une déclaration de l’ex-Président Serge Sargsian sur la possibilité d’utiliser ces systèmes dans le conflit au Haut-Karabakh, il a affirmé qu’ils n’avaient pas explosé ou avaient «explosé à 10%».

Iskander - Sputnik Afrique, 1920, 01.03.2021
Le Premier ministre arménien affirme avoir été mal informé sur les systèmes russes Iskander
Un peu plus tard, le chef adjoint de l'état-major général, Tiran Khachatrian, a été limogé pour s’être, selon les médias, moqué des paroles du Premier ministre. Ce dernier a ensuite exigé la destitution du chef de l’état-major général, Onik Gasparian. Les militaires ont pour leur part appelé à la démission de Nikol Pachinian. Le Premier ministre a estimé que c’était une tentative de coup d'État et a appelé ses partisans à descendre dans la rue. L'opposition, qui réclame sa démission après la signature du cessez-le-feu dans le Haut-Karabakh, leur a emboîté le pas.

Armen Sarkissian avait refusé de signer le décret de limogeage d’Onik Gasparian, mais n'a pas non plus remis le document à la Cour constitutionnelle. Le décret est finalement entré en vigueur automatiquement et l'état-major général a un nouveau chef, Artak Davtian.

Pendant tout ce temps, l'opposition organise dans le centre d’Erevan des manifestations pour exiger la démission du Premier ministre.

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