L’organisation mondiale de la santé (OMS) a réagi ce vendredi 12 mars face à la suspension par certains pays européens de l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca.
«Nous devrions continuer à utiliser le vaccin d'AstraZeneca», «il n'y a pas de raison de ne pas l'utiliser», a déclaré Margaret Harris, une porte-parole de l'OMS lors d'un point de presse à Genève.
Troubles de la coagulation
Plusieurs pays ont suspendu en vertu du principe de précaution et de manière temporaire la vaccination avec la solution proposée par AstraZeneca suite à plusieurs cas graves de trouble de la coagulation chez des personnes vaccinées.
Pour le moment, quatre pays ont suspendu le déploiement du vaccin: le Danemark, la Norvège, l'Islande et la Bulgarie. D’autres pays, à savoir l'Autriche, l'Italie ou la Roumanie, ont suspendu le déploiement de lots précis. Hors Europe, la Thaïlande a décidé de retarder le lancement de sa campagne de vaccination.
La France n’y renonce pas
L’Hexagone a décidé de ne pas remettre en cause le vaccin d’AstraZeneca. «D’après l’Agence nationale de sécurité du médicament [ANSM], qui suit les recommandations de l’Agence européenne du médicament [EMA], il n’y a pas lieu de suspendre la vaccination par AstraZeneca», a expliqué Olivier Véran le 11 mars dans son point presse.
Le 12 mars, le régulateur sanitaire national ANSM a formellement recommandé de continuer la vaccination avec ce sérum.
«Au regard des données disponibles, rien ne permet de conclure que cet effet soit en lien avec le vaccin», assure l’agence dans un communiqué.
30 cas de thromboses sur cinq millions de personnes
Selon l’ANSM, en France, un cas de thromboses multiples dans un contexte de CIVD (coagulation intravasculaire disséminée) a été identifié le 11 mars.
Le régulateur sanitaire européen, l’EMA, ainsi a recensé 30 cas en Europe sur environ cinq millions de personnes qui ont été vaccinées avec le vaccin d’AstraZeneca à ce jour. Le nombre de cas de thromboemboliques chez les patients vaccinés n’est pas supérieur au nombre de cas qui seraient habituellement observés et attendus dans la population générale, note l’EMA.
«Les bénéfices du vaccin restent supérieurs à ses risques et il peut continuer à être administré pendant que les cas d’événements thromboemboliques font l’objet d’une enquête», a indiqué l’EMA jeudi 11 mars.