Invité ce vendredi 12 mars des «4 Vérités de France», le vice-président du Rassemblement national a de nouveau critiqué la gestion de la crise sanitaire par les autorités. Affirmant qu’Emmanuel Macron «a eu raison de ne pas reconfiner», l’eurodéputé rappelle cependant que «toutes les restrictions que nous vivons depuis un an, cet état d’exception, sont de sa responsabilité».
«Il faut sortir de ces mesures arbitraires. Sous quels motifs continue-t-on de laisser fermer les musées, les cinémas et théâtres? Beaucoup de pays européens s’orientent vers une réouverture, avec des protocoles sanitaires stricts», poursuit-il.
Il y a une dizaine de jours, Jordan Bardella avait qualifié sur BFM TV d’«inhumaine» la gestion de la crise de coronavirus dans l’Hexagone.
En raison de la pression hospitalière qui règne actuellement en Île-de-France, Olivier Véran a annoncé le 11 mars des centaines de transferts de patients atteints du Covid-19. Une mesure visant à éviter le reconfinement, selon le ministre de la Santé.
M.Bardella souligne à ce propos que le groupe présidé par Marine Le Pen a «toujours été extrêmement opposé à l’idée d’un nouveau confinement»:
«Il mettrait en danger de nombreux chefs d’entreprise qui, s’ils ne meurent pas du Covid-19, mourront de cette gestion sanitaire.»
La semaine dernière, le porte-parole du Rassemblement national Laurent Jacobelli avait pour sa part dénoncé auprès de Franceinfo la territorialisation des mesures sanitaires face à l’épidémie, regrettant que «jamais on n'aère un peu la vie de nos concitoyens».
«Waterloo vaccinal»
Quant à la campagne vaccinale en France, le vice-président du Rassemblement national juge «l’Union européenne défaillante», sans parler de la France qui «est le seul pays du Conseil de sécurité de l’Onu à ne pas avoir de vaccins […], ça pose un véritable problème de souveraineté sanitaire».
«Nous sommes en train de subir genre un Waterloo vaccinal. On a manqué tout durant cette crise: on a manqué de masques, de tests, de blouses. On a raté l’étape cruciale du vaccin. Dès le mois de décembre on savait que la vaccination allait être un défi logistique majeur», ajoute-il.
Des propos qui font écho à ceux énoncés la semaine dernière par M.Jacobelli lorsqu’en direct sur Franceinfo, il a estimé concernant la campagne vaccinale que le gouvernement français «naviguait à vue», mettant en cause «l'Union européenne qui a très mal géré les négociations» sur les vaccins.
«Sur la vaccination, toute l'Europe s'en sort mal et on s'en sort parmi les plus mal au sein de l'Union européenne», avait-il alors lancé.