Le Venezuela, «menace» pour la sécurité des USA? Un «argument fantaisiste» qui justifie l’embargo économique – vidéo

© AFP 2024 Marcelo GARCIA / Venezuelan Presidency / AFP Xi Jinping et Nicolas Maduro
Xi Jinping et Nicolas Maduro - Sputnik Afrique, 1920, 11.03.2021
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Caracas n’a pas ressenti le changement d’Administration aux États-Unis. Washington reconnaît toujours Juan Guaido comme Président par intérim et le Venezuela continue d’être une «menace pour la sécurité nationale» américaine. Un élément de langage peu crédible pour Maurice Lemoine, auteur de «Venezuela, chronique d’une déstabilisation».

Alors qu’Antony Blinken, le nouveau Secrétaire d’État américain, s’est entretenu le 2 mars avec Juan Guaido, qu’il qualifie toujours de «Président par intérim», Joe Biden a de son côté, prolongé au-delà du 8 mars le décret selon lequel la situation au Venezuela constitue une «menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis».

Lignes rouges –Jean-Baptiste Mendes reçoit le journaliste Maurice Lemoine, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, spécialiste de l’Amérique latine et auteur de «Venezuela, chronique d’une déstabilisation» (Éd. Le Temps des Cerises).

Douche froide pour Nicolas Maduro, qui avait tendu la main en janvier à la nouvelle Administration américaine en appelant «à tourner la page» Donald Trump. Mais en quoi Caracas est-il une menace pour les États-Unis? «En rien, en absolument rien», commente Maurice Lemoine, journaliste et auteur de Venezuela, chronique d’une déstabilisation (Éd. Le Temps des Cerises). Il évoque un «argument fantaisiste, mais très dangereux», qui permet de justifier l’embargo économique qui s’abat sur le Venezuela depuis 2015. Celui-ci rappelle ainsi que c’est Barack Obama lui-même qui a le premier «ouvert la porte» à ces sanctions:

«On imaginait qu’avec l’arrivée d’un Président Démocrate plus modéré, les relations allaient s’améliorer avec le Venezuela. En réalité, on reste à un statu quo. La difficulté avec Biden, c’est qu’il n’a pas encore défini sa politique à l’égard de l’Amérique latine.»
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