Le ministère russe de la Défense a fait état de la présence de chasseurs japonais à proximité de deux bombardiers russes Tu-95MS alors que ces derniers effectuaient un survol de la mer du Japon et de la zone nord-ouest du Pacifique.
«La mission a duré plus de neuf heures. Les bombardiers stratégiques russes ont été escortés à certaines étapes par des chasseurs F-15 de la Force aérienne d’autodéfense japonaise», indique le ministère.
L’aviation de longue portée effectue régulièrement des vols au-dessus des eaux internationales de l’Arctique, de l’Atlantique Nord, des mers Noire et Baltique et de l’océan Pacifique.
La Défense russe signale que tous les vols sont menés en stricte conformité avec les règles internationales d’utilisation de l’espace aérien.
Différend territorial relatif aux îles Kouriles
Cette interception d’avions russes par des chasseurs japonais intervient au moment où le différend relatif aux îles Kouriles refait surface au Japon.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucun accord de paix n’a été conclu entre Moscou et Tokyo, le principal obstacle à sa signature étant les îles d’Itouroup, de Kounachir, de Chikotan et de Habomai que le Japon considère comme ses territoires du Nord et sur lesquelles il ne reconnaît pas la souveraineté russe.
Le secrétaire général du Cabinet du Japon Katsunobu Kato a déclaré à la mi-février que son pays souhaitait résoudre définitivement le problème.
«Je pense que le gouvernement sera disposé à mener avec insistance des négociations conformément à notre ligne principale relative au règlement de la question territoriale et à la conclusion d’un accord de paix», a-t-il déclaré.
Le porte-parole du gouvernement japonais a souligné que son souhait restait en vigueur malgré les amendements apportés récemment à la Constitution russe selon lesquels toute aliénation du territoire est impossible.
Peu avant, le Premier ministre japonais Yoshihide Suga avait promis des progrès sur ce dossier.
Réaction de Moscou
La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a réagi aux propos de son homologue japonais en affirmant que la question n’était pas discutable.
«C’est absolument impossible en vertu de la Constitution. On ne peut même pas en discuter parce qu’il y a la Constitution», a-t-elle tranché.