Un responsable ukrainien veut faire de l’anglais la deuxième langue de son pays

© Sputnik . Mikhail Markiv / Accéder à la base multimédiaDrapeau national de l'Ukraine et le drapeau de l'OTAN.
Drapeau national de l'Ukraine et le drapeau de l'OTAN. - Sputnik Afrique, 1920, 10.03.2021
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Le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense en Ukraine a avancé l’idée que l’anglais devienne la seconde langue du pays. Il y voit une garantie d’indépendance par rapport au monde russophone et une opportunité de rapprochement avec l’UE et l’Otan.

L'Ukraine devrait adopter l'anglais comme langue secondaire, a déclaré Oleksiy Danilov, secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, en conférence de presse. Il a proposé de rendre cette deuxième langue obligatoire notamment dans l’enseignement, en l’inculquant «dès la maternelle».

Le haut fonctionnaire a ajouté que cela constituerait une garantie de l'indépendance de l'Ukraine dans la sphère russophone.

«À notre grand regret, depuis 30 ans, nous n'avons fait de la langue ukrainienne la langue principale et fondamentale de notre indépendance. Et pendant 30 ans, nous n'avons pas prêté attention à l'anglais, qui devrait être une deuxième langue obligatoire dans le pays», a déclaré Oleksiy Danilov à la presse.

Rapprochement avec l’UE et l’Otan

Le responsable ukrainien est également revenu sur le contexte géopolitique, insistant sur l’importance de l’anglais dans l’optique d’un rapprochement avec l’UE et l’Otan.

«Si nous déclarons nous diriger vers l'UE et l'Otan, c'est une question de survie dans le monde linguistique russophone. À moins que nous ne traitions ce problème, nous serons constamment exposés aux récits russes», a déclaré Danilov aux journalistes.

L'ukrainien est la seule langue officielle d'Ukraine. La Constitution garantit cependant l'utilisation et la protection du russe et des langues des minorités nationales. Une étude, réalisée en 2019 par le bureau de recherche Kantar, établissait que 35% des Ukrainiens considéraient le russe comme leur langue maternelle.

Fin février, le ministre des Affaires étrangères russe s’était déjà ému du sort réservé aux locuteurs russes en Ukraine, dans un message au secrétaire général du Conseil de l’Europe. Sergueï Lavrov avait dénoncé le «régime préférentiel» réservé aux langues des pays de l’Union européenne, qui faisait peser sur le russe une «discrimination supplémentaire».

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