Les espaces verts ont un «genre»: le constat d'une élue parisienne ne passe pas

© Photo Pixabay/MichaelGaida Des fleurs et un arbre
Des fleurs et un arbre  - Sputnik Afrique, 1920, 08.03.2021
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Une adjointe à la mairie de Paris a fait polémique en liant les notions de genre et d’urbanisme, alors qu’elle visitait un parc. Ses propos sous-entendaient que l’espace vert pouvait être «genré».

En déplacement au parc Suzanne-Lenglen, l’adjointe à la mairie de Paris Hélène Bidard a expliqué vouloir «établir un diagnostic genré» de cet espace vert, situé dans le XVe arrondissement.

Devant l’incrédulité des internautes, la militante communiste a appuyé ses propos en partageant sur Twitter un guide intitulé «Genre et espace public», censé répondre à ceux qui se «posent légitimement des questions», en particulier sur la place des femmes dans l’espace public.

«L’espace public est une construction avant tout masculine. Conçu et mis en œuvre par et pour des hommes, ses caractéristiques mêmes (configuration, degré éclairage, densité etc.) contribuent à définir et à transformer les relations qui s’y déploient», est-il notamment possible de lire dans ce guide référentiel.

Réactions mitigées

La «balade urbaine» de l’élue et l’explication de sa démarche n’ont pas tardé à enflammer les débats, entre critiques et soutiens.

Emmanuelle Ducros, journaliste pour L’Opinion, a ainsi ironisé sur les priorités des responsables parisiens, qui devraient plutôt lancer un «diagnostic propreté de la ville», à l’heure où fleurissent les critiques sur l’insalubrité de certains quartiers.

Même constat pour le président de l’UPR François Asselineau, qui met en cause l’entourage d’Anne Hidalgo et préférerait que la municipalité se penche sur d’autres questions, comme la mortalité des SDF durant les vagues de froid.

Le chroniqueur sur BFM TV Fabrice Pelosi peine également à comprendre la démarche de l’élue parisienne.

Un autre adjoint à la mairie, Emmanuel Grégoire, présent lors de la visite du parc, a repris les mêmes éléments de langage.

Certains lui ont ainsi répondu que la neutralité et la mixité devaient prévaloir dans l’espace public, et non les logiques de genre, avant de dénoncer un discours dans la lignée de ceux d’Alice Coffin.

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