La natalité s’effondre en Espagne à cause de la pandémie et la même baisse est enregistrée dans les pays voisins, affirme El Pais.
Le journal indique qu’en décembre 2020 et en janvier 2021, 13.141 nouveau-nés de moins que les mêmes mois de l'année précédente ont été enregistrés, soit une baisse de 22,6%. Les données ne sont pas encore définitives, mais elles constituent le premier indicateur des effets du confinement de mars et d’avril.
«Ce sera l'Institut national de la statistique qui donnera le vrai chiffre, mais les données concordent avec ce que nous attendions et ce que nous voyons dans d'autres pays», explique au journal Diego Ramiro, directeur de l'Institut d'économie, de géographie et de démographie du Conseil supérieur de Recherche scientifique (CSIC).
La situation est similaire dans d’autres pays européens, notamment en Italie où la natalité a baissé de 21,6% en décembre et en France où elle a diminué en janvier de 13%.
Les taux de fécondité les plus bas
«Nous pouvons espérer qu’une fois l’alarme passée davantage d’enfants seront conçus. Mais au retour de la deuxième vague, il y aura probablement un autre retard, et ainsi de suite avec la troisième vague. Il n'est pas commode d'extrapoler les données des deux mois de confinement au reste de l'année, mais on s'attend à ce que la baisse soit forte», a résumé M.Ramiro.
Selon lui, les effets de la crise épidémique s’ajoutent à ceux d’une crise économique. L’Espagne entre donc dans une année pendant laquelle les «taux de fécondité» seront «les plus bas jamais enregistrés».