Ayant accusé son professeur Samuel Paty d’islamophobie, une élève avoue avoir menti

© AFP 2024 THOMAS COEXSamuel Paty
Samuel Paty - Sputnik Afrique, 1920, 07.03.2021
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Une élève de 13 ans, qui a accusé son professeur Samuel Paty d’islamophobie, ce qui a provoqué une polémique qui a mené au drame, a fait une confession. Elle a avoué avoir menti à son père pour ne pas le décevoir. Ces mensonges avaient provoqué une réaction «disproportionnée» du père et le drame, relate Le Parisien.

Le mensonge d’une collégienne de 13 ans sur sa présence lors de la présentation des caricatures de Mahomet sont au centre de la polémique qui entoure la décapitation du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty par le jeune terroriste.

Il s’est avéré que la fille a insisté longtemps sur ses mensonges comme si elle avait été présente lors du cours sur fond de contexte familial difficile, révèle Le Parisien. Son exclusion de deux jours a en réalité été causée par son mauvais comportement.

Alors que l’avocat de la collégienne s’oppose fermement au fait de faire peser toute la responsabilité de ce drame sur les épaules de la jeune fille, les éducateurs et psychologues évoquent le fait que la collégienne a un sentiment d'infériorité par rapport à sa sœur jumelle qui a des bonnes notes à l’école, indique le journal. En outre, son père pour la fille est tout et elle n’a pas voulu le décevoir. Elle a dit être influencée par ses camarades de classe comme s’ils l’avaient convaincue de persister dans ses mensonges voulant qu’elle ait vu les caricatures.

«Du coup, j'ai été le porte-parole de toute la classe», se défend-elle.

Scolarisée en 4e au collège du bois d'Aulne, la collégienne n’est pas responsable de cet ouragan qui s’est formé autour du professeur, selon l’avocat de la fille qui pointe plutôt du doigt son père qui d’après elle a réagi de manière «disproportionnée» aux mensonges de sa fille et a posté une vidéo et lancé une discussion sur Internet. C’est suite à cela que l’histoire est devenue largement connue, estime l’avocat.

«Les caricatures, je m'en fiche»

Le père de l’enfant, Brahim Chnina, avoue regretter de ne pas avoir vérifié l’histoire de sa fille. Celui qui a comparé le professeur d’histoire avec Hitler a reconnu que ce n’est pas les caricatures qui ont été à l’origine de son comportement mais une envie de «se comporter en bon père».

«Quand j'ai entendu le message de ma fille, ce sont les deux jours d'exclusion de ma fille qui m'ont fait mal. [...] Les caricatures, je m'en fiche», affirme-t-il, selon Le Parisien.

Il a en outre exprimé ses profonds regrets que l’histoire ait pris une telle ampleur et ait provoqué ce drame.

«Je n'ai pas pensé que mes messages allaient être lus par des terroristes», avoue-t-il.
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