Les autorités irlandaises ont fait part de leur intention de transporter, à partir de mai, des veaux laitiers non sevrés vers d'autres pays de l'UE en avion, rapporte le Guardian le 6 mars. Le but? Réduire la durée des voyages d'animaux en allégeant ainsi les conditions de leur transport au cours duquel, selon des militants de la cause animale, les bêtes sont privées d’accès à la nourriture et à l’eau.
Selon le ministre néerlandais de l’Agriculture, le pays envisage de considérablement réduire, voire d’arrêter d’importer des animaux venant de fermes lointaines, précise le Guardian.
Les fermiers irlandais divisés
Dans ce débat portant sur le bien-être animal, les avis des fermiers irlandais divergent. Alors que certains soutiennent les plans du gouvernement en argumentant que ce moyen de transport, bien que plus coûteux, permettra d’accéder à de nouveaux marchés, d’autres s’y opposent.
Ainsi, pour la fondatrice de l’organisation à but non lucratif Ethical Farming Ireland Caroline Rowley, interrogée par le Guardian, l’idée de transporter par les airs des veaux est «horrible». La femme reste très sceptique quant à la véritable réduction du temps de transfert des bêtes.
«Ce sera toujours un long voyage lié au transport à l’aéroport, au débarquement des veaux depuis des camions dans les enclos», explique-t-elle au média avant d’évoquer d’autres facteurs inquiétants: les changements de pression d'air, les turbulences et le bruit dans un avion.
Aujourd’hui, l’Irlande expédie annuellement par route et par mer 200.000 bêtes vivantes, seulement 14 jours après leur naissance, pour la production de viande de veau sur le continent, rappelle le quotidien britannique.