Chef de l’OMS: «Si nous pouvons mettre un rover sur Mars, nous pouvons sûrement sauver des vies sur Terre»

© Sputnik . Alexey Vitvitsky / Accéder à la base multimédiaLe siège de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève
Le siège de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève - Sputnik Afrique, 1920, 05.03.2021
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Pour le directeur général de l’OMS, face à la vaccination contre le Covid-19, les pays doivent être «sur le pied de guerre» afin d’assurer le partage des doses de vaccins et de leurs licences. Il fait part de son raisonnement dans une tribune publiée par le Guardian.

Dans une tribune parue dans le Gardian ce 5 mars, Tedros Adhanom Ghebreyesus explique pourquoi la coopération internationale est si importante en matière de vaccination, étape clé pour en finir avec la pandémie de Covid-19 qui ravage la planète depuis presque un an. Selon lui, pour faire face à cet enjeu, les pays doivent se tenir «sur le pied de guerre».

«Vacciner le monde entier d’un seul coup n'a jamais été fait. Mais si nous pouvons mettre un rover sur Mars, nous pouvons sûrement produire des milliards [de doses, ndlr] de vaccins et sauver des vies sur Terre», estime-t-il.

Évoquant «un moment exceptionnel de l'histoire», il souligne le rôle du partage de doses ainsi que du transfert volontaire de technologie ou de licence dans la lutte contre le coronavirus.

«Partager les doses, amplifier la fabrication en supprimant les barrières et en veillant à utiliser efficacement les données pour cibler les communautés laissées pour compte est la clé pour mettre fin à cette crise», écrit le patron de l’OMS.

Une production durable

Pour M.Ghebreyesus l’enjeu de la vaccination est clair: tant que le virus se propage, il a plus de possibilités de muter et, en conséquent, de potentiellement nuire à l'efficacité des vaccins déjà existants. Il faut donc éviter de «revenir à la case départ».

«Premièrement, nous avons besoin d'une fabrication et d'une production de vaccins durables à travers le monde», écrit-il, avant de préciser que ce serait utile non seulement dans le cadre de la pandémie actuelle mais aussi pour celles à venir.

Le chef de l’OMS rappelle que certaines entreprises, comme AstraZeneca, ont déjà partagé leurs licences pour que les vaccins puissent être fabriqués sur plusieurs sites, tandis que d'autres, comme Pfizer et Sanofi, ont conclu des accords de transfert de technologie pour la finalisation de production des flacons.

D’après ses dires, il est également important que les pays à revenus faibles ou intermédiaires puissent s'appuyer sur leurs propres capacités de production nationale de vaccin.

Un an de pandémie

Cela fait déjà presqu’un an que l’OMS a reconnu le caractère pandémique du Covid-19. À ce jour, le bilan de la maladie est établi à plus de 2,5 millions de morts. Près de 115 millions de cas de contamination ont été recensés, selon les calculs de l’organisation. Quant à la vaccination, en ce 5 mars, le nombre de doses injectées frôle les 250 millions.

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