Une véritable épidémie, partie d’une compétition à Valence, en Espagne, frappe le monde équestre. Plusieurs centaines de chevaux sont atteints d’une rhinopneumonie et cinq en sont déjà morts en Europe, précise Europe 1.
«Les vétérinaires n’arrêtaient pas du matin au soir. Ils étaient en train de donner des soins à un cheval et on en entendait un autre 10 mètres plus loin en train de se débattre. Le cheval était couché par terre avec les membres en l'air en train de pédaler dans tous les sens», raconte le soigneur Bastien Houel à la radio.
La maladie se manifeste par de la fièvre d’abord, suivie ensuite par des difficultés respiratoires et enfin des problèmes neurologiques. Ainsi, les chevaux ne peuvent plus contrôler leurs mouvements et certains n’arrivent même plus à tenir debout.
Plusieurs foyers se sont déclarés dans le pays, notamment dans le Calvados, en Haute-Savoie ou encore dans l’Hérault, tous au sein d'écuries abritant des chevaux revenant de Valence, ajoute Europe 1.
Enrayer la propagation de la maladie
Pour ralentir la progression du virus, la Fédération française d’équitation (FFE) et la Société hippique française (SHF) ont provisoirement suspendu toutes les compétitions nationales et internationales.
«Afin de maîtriser le développement d’une épidémie de myéloencéphalite – EHV1 (rhinopneumonie) après le constat de nombreux cas sur des concours en Europe, la FFE et la SHF ont décidé conjointement de suspendre à partir d’aujourd’hui et jusqu’au dimanche 28 mars 2021 inclus, l’ensemble des compétitions équestres nationales et internationales, rassemblements d’équidés et stages qu’elles organisent ou placés sous leur égide», indique un communiqué.
L’alerte avait été donnée dès le 26 février par la SHF qui avait fait état de «nombreux cas de rhinopneumonie» recensés en Europe.
«La population des équidés vaccinés contre la rhinopneumonie n’est que de 20% environ, ce qui facilite l’apparition des épidémies contrairement à la grippe où elle est de 80%», avait-elle souligné.
Selon l’Institut français du cheval et de l’équitation, c’est en 2018 que la France a connu «une première observation d’une épidémie de rhinopneumonie» qui s’est avérée importante tant en nombre de structures et de chevaux touchés que considérant son impact économique.