Si Gérald Darmanin n’a pas hésité à commenter en public la condamnation de Nicolas Sarkozy en lui apportant son «soutien amical», le Président français ne se prononcera pas à cet égard, a fait savoir au Canard enchaîné un conseiller élyséen.
«Le Président ne s'exprimera pas sur le sujet. Mais nous savons que, comme beaucoup d’entre nous, il a trouvé que la peine infligée à Sarkozy était d'une sévérité sans égale», a-t-il affirmé.
«Des preuves, il n'y en a pas dans ce dossier»
Dans une interview accordée le 2 mars au Figaro, l’ancien Président a annoncé qu’il pourrait saisir la Cour européenne des droits de l’Homme, ne pouvant «accepter d’avoir été condamné pour ce qu['il n'a] pas fait».
Clamant une nouvelle fois son innocence, Nicolas Sarkozy a en outre affirmé que «des preuves, il n'y en a pas dans ce dossier». Il a dénoncé l'utilisation faite par l'accusation de conversations téléphoniques qu'il a eues avec son avocat Thierry Herzog, lui aussi condamné.
Trois ans d'emprisonnement, dont un ferme
Reconnu coupable de corruption et de trafic d’influence dans le cadre de l’affaire dite des écoutes qui avait débuté en 2014, Nicolas Sarkozy a été condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme.
Selon sa défense, il s’agit d’un verdict «extrêmement sévère», «totalement infondé et injustifié».